Parmi les problèmes fondamentaux de la Tunisie, nous trouvons le chômage. Le taux de chômage naturel semble être à deux chiffres, étant donné les caractéristiques de notre économie. Un système aussi rigide, où tout passe par des autorisations et où les coûts de l’emploi et de financement sont aussi élevés, ne peut aboutir qu’à un tel résultat.
Selon les derniers chiffres de l’INS, le nombre des placements réalisés jusqu’à fin avril 2022 s’est établi à 13 798, soit une moyenne mensuelle de 3 450. Cela reste plus élevé que la moyenne mensuelle de 2021 qui était de 3 030 emplois. Le nombre de ceux qui ont décroché leur premier job s’est établi à 13 372, soit 96,9% des placements réalisés. Toutefois, cela est très peu par rapport aux demandes, car ceux qui cherchent leur premier travail se montent à 130 139 sur les quatre premiers mois de l’année.
Ces chiffres montrent à quel point le problème social est en train de s’enraciner. Même la prise en charge de cette jeunesse pose des problèmes. Avec la cherté du coût de la vie, les parents ne peuvent plus assurer le minimum syndical d’une vie digne pour leurs enfants en quête d’emplois. Ils ne pourront pas les faire éloigner de la délinquance ou de la prise de risque pour quitter illégalement le pays.
C’est également l’une des raisons pour lesquelles il y a un manque d’intérêt pour les sujets politiques chauds actuels, comme le référendum du 25 juillet. Une nouvelle Constitution pourrait offrir un meilleur cadre pour une relance du pays, mais elle ne va pas donner un revenu à un chômeur qui n’a aucune ressource le 26 juillet. Entre des exigences immédiates et des promesses qui peuvent ne pas être tenues, les jeunes continuent à chercher le bon chemin.