Alors que les investisseurs s’attendaient à ce que l’Etat quitte le tour de table d’ADWYA, ce sont plutôt les Matri qui le font. La Société Royal Investissements et Participations Holding a annoncé son intention de vendre la totalité des 8 609 795 actions ADWYA, représentant 39,9% du capital du laboratoire au profit de Rafik et Lassaad Kilani. Le prix de vente est de 5,950 TND par action.
Pour l’Etat, c’est une excellente affaire. La partie confisquée s’élève à 7 648 648 actions, soit 35,5% du capital de la société.
Pour rappel, le dernier cours sur le marché avant cette annonce est de 4,700 TND. A travers cette opération, l’Etat a gagné 26,6% dans la valorisation de l’actif. Sa participation vaut aujourd’hui 45,509 MTND contre 35,948 MTND 24 heures auparavant.
De plus, toute future cession ne pourra pas être réalisée à un moindre prix, devenu le nouveau cours de référence.
L’opération n’est donc pas mauvaise pour le souverain. A terme, il pourra tirer profit de la transaction. La présence d’un actionnaire comme les Kilani sera une garantie pour tout acquéreur potentiel. Les Matri, bien que personne ne puisse mettre en doute leur sérieux, posaient problème, car ce n’est pas facile d’accueillir, du jour au lendemain et via une confiscation, l’Etat en tant qu’actionnaire détenant le tiers bloquant des droits de vote. C’est un dysfonctionnement de gouvernance qui a clairement impacté les performances du laboratoire.
Nous pensons que la cession des parts de l’Etat ne tardera pas et à un prix qui dépasserait les attentes des derniers mois. Une transaction peut en cacher une autre.