Jusqu’ici épargnées par les hausses des prix, les bouteilles de gaz à usage domestique seraient elles aussi concernées par la levée graduelle des subventions sur le prix d’achat. C’est ce qu’a confirmé Neila Gongi, ministre de l’Industrie, des Mines et de l’Energie, lors de sa participation à la conférence de présentation de l’avancement dans l’exécution du Plan national des réformes. Tenue le 7 juin à Tunis, cette conférence a vu la participation de 13 ministres du gouvernement Bouden.
Gongi a confirmé en revanche que la révision des prix des bouteilles de gaz ne va démarrer qu’à partir de 2023. Ce produit ne sera pas le seul à faire l’objet de révisions tarifaires, puisque le gouvernement vise à atteindre la vérité des prix sur l’ensemble des produits énergétiques à partir de 2026.
Justifiant ces mesures, la ministre a souligné que le déficit budgétaire et la défaillance des entreprises publiques proviennent, du moins en partie, du déficit énergétique croissant dont souffre le pays. Elle a rappelé que le déficit énergétique avait atteint 48% en 2021 contre seulement 10% en 2010, période durant laquelle la consommation énergétique a connu une hausse de 40%.
“Comme l’ont affirmé mes collègues”, a insisté la ministre, “nous ne visons pas à supprimer les subventions mais plutôt à nous assurer qu’elles s’adressent exclusivement aux personnes pour lesquelles elles sont destinées”. D’autre part, a ajouté la ministre, le gouvernement va lancer un programme qui vise à encourager la rationalisation de la consommation énergétique. En outre, Gongi a indiqué que dès l’atteinte de la vérité des prix, le gouvernement va libéraliser l’importation des produits énergétiques ― même si cela restera sous le contrôle de l’État.
D’un autre côté, Gongi a réaffirmé l’engagement du gouvernement à accélérer la transition énergétique, puisque le gouvernement s’est fixé comme objectif d’atteindre les 35% d’énergie renouvelable dans le mix énergétique, et ce, avant 2035.