Bien que les dépenses consacrées aux politiques actives du marché du travail, qui représentent 0.9% du PIB, soient nettement supérieures à la moyenne de l’OCDE (0.5%), la conception et la mise en oeuvre de ces politiques sont peu efficaces en raison d’un manque de coordination et d’évaluation des impacts, ont indiqué les experts de l’OCDE dans un rapport publié le mois dernier.
“La structure de gouvernance est très fragmentée, plusieurs ministères, agences et une banque publique se partagent la responsabilité de différents types de programmes, et il n’existe aucun processus d’examen approfondi portant sur l’ensemble des programmes et sur leurs impacts”, ont-ils ajouté.
D’après les auteurs du rapport, “l’agence publique de l’emploi gère des subventions salariales et à la formation pour les chômeurs, les services de placement ainsi que certains programmes visant à promouvoir l’entrepreneuriat et le travail indépendant, le montant total de ces dépenses représente environ 0.5% du PIB”.
Les programmes de travaux d’intérêt public, notamment les travaux de construction, mais aussi un large éventail de services communautaires comme le nettoyage des espaces publics, sont, rappelle le rapport, gérés par le ministère du Développement régional, les communautés locales et des entreprises publiques, et leur coût est estimé à environ 0.2% du PIB.
La promotion de l’entrepreneuriat et la distribution de microcrédits sont principalement gérées par une banque publique dotée d’un budget d’environ 0.2% du PIB, mais les programmes s’adressant aux femmes dans les zones reculées ou aux jeunes sont administrés par d’autres ministères, lit-on dans le rapport. En outre, “la loi sur l’investissement de 2016 a introduit des subventions supplémentaires aux salaires et à la formation qui ne relèvent pas des programmes de l’Aneti, et sont gérées par l’Agence de promotion de l’investissement et le ministère de l’Industrie”.
Les experts de l’OCDE estiment que le regroupement des programmes ainsi qu’une meilleure coordination “permettraient d’assurer un suivi et une évaluation d’impact cohérents” et “d’améliorer l’efficacité de l’allocation des ressources et l’efficience des dépenses engagées dans le cadre des programmes actifs du marché du travail”.