L’Égypte est en pourparlers pour importer du blé d’Inde dans le cadre d’un accord qui pourrait inclure l’exportation de produits tels que des engrais en retour, selon le ministre égyptien de l’Approvisionnement, Aly El-Moselhy.
Dans une interview accordée hier à Bloomberg, Moselhy a déclaré avoir rencontré mercredi l’ambassadeur indien en Égypte pour discuter de l’accord d’échange potentiel visant à sécuriser 500 000 tonnes de blé, par le biais de diverses expéditions.
L’approvisionnement mondial en blé a été touché par l’invasion de l’Ukraine par la Russie, les ports maritimes utilisés pour les exportations de blé étant bloqués par les troupes russes. En tant que l’un des plus grands importateurs de blé au monde, l’Égypte est plus menacée que la plupart des autres pays et pourrait en conséquence faire face à des troubles sociaux.
Le gouvernement égyptien a engagé des pourparlers avec les Émirats arabes unis, les États-Unis et l’Europe occidentale dans le but d’atténuer les pénuries potentielles.
Sécuriser les expéditions du principal producteur indien est devenu plus difficile depuis que le gouvernement a interdit les exportations de blé en mai, dans le but de renforcer la sécurité alimentaire du pays. Il a depuis assoupli les restrictions pour permettre aux fournisseurs de remplir leurs contrats, mais l’interdiction reste un défi pour garantir davantage d’approvisionnements.
En 2020, l’Égypte a importé 5,2 milliards de dollars de blé, devenant ainsi le 1er importateur de blé au monde. La même année, le blé était le 1er produit le plus importé en Egypte. Celle-ci importe du blé principalement de: Russie (3,23 milliards de dollars), Ukraine (1,22 milliard de dollars), France (332 millions de dollars), Roumanie (210 millions de dollars) et Australie (83,1 millions de dollars).
L’Égypte dépend fortement du blé de la mer Noire en raison de sa qualité, de son coût et de sa proximité, selon les commerçants. En 2021, l’Égypte a importé environ 80 % de son blé de Russie et d’Ukraine.