Les NFT ne sont plus l’apanage d’une poignée d’initiés, puisque la première galerie d’art physique NFT a ouvert au cœur de la médina de Tunis. Derrière ce projet, deux passionnés: Kenza Zouari et Shiran Ben Abderrazak. Mono comprend une œuvre unique qui change chaque semaine, exposée au 26, rue du Pacha. Du 19 mai au 2 juin est exposée Bauhaus’ Puzzle de l’artiste Lynda Dounya.
Shiran Ben Abderrazak présente la blockchain et la technologie DLT (Distributed Ledger Technology) qui sont des registres décentralisés: “Les NFT sont une composante technique de cette révolution technologique. Cela va changer la façon dont sont pensées les bases de données. La blockchain inscrit la composition des choses dans une chaîne de données inchangeable, infalsifiable, transparente et sécurisée avec une anonymité de la part des usagers. Les NFT peuvent être des photos, des films et même des biens immobiliers où un titre de propriété et un certificat d’authenticité y sont associés”.
Il y a beaucoup d’applications technologiques à l’art contemporain: “L’art digital, par le biais du NFT art, est intégré dans le champ de l’art contemporain, et sort de son ancien statut secondaire, tel que le street art il y a une vingtaine d’années. L’acheteur a la possibilité d’avoir accès à de nombreuses offres: acheter l’oeuvre physique et digitale, être invité aux expositions, visiter l’atelier de l’artiste, les possibilités sont multiples grâce au Smart contract passé entre l’acheteur et l’artiste”.
Kenza Zouari souhaite ouvrir le dialogue sur les NFT à Tunis: “Ce nouvel espace révolutionne le monde traditionnel de l’art. Les artistes récupèrent à chaque vente un pourcentage pour les NFT, ce qui est rarement le cas dans les circuits classiques. L’artiste a plus d’autonomie et n’a plus besoin d’intermédiaire pour vendre ses oeuvres”.