Pas de farine dans les supermarchés, la question de l’augmentation du prix de la baguette est à l’ordre du jour, des classements alarmistes mettent la Tunisie dans un risque de famine à la même échelle que le Liban… Pendant ce temps, des bateaux chargés de milliers de tonnes de céréales sont en attente au port de Sfax depuis une dizaine de jours.
C’est seulement depuis hier 11 mai que les activités d’accostage et de déchargement des cargaisons ont repris. Ces navires transportent 27,500 mille tonnes de céréales tendres en provenance de Roumanie, 27,500 mille tonnes d’orge d’Espagne et 19 mille tonnes de blé dur d’Italie.
Cet arrêt au port depuis la période précédant Aïd el-Fitr est causé par l’attente du paiement des cargaisons.
Une ancienne responsable de l’Office des céréales clarifie la situation: “Les navires transportant des céréales ne déchargent leurs cargaisons qu’après avoir reçu leur paiement, d’où parfois de longues attentes. Étant donné la situation économique actuelle, il peut y avoir des difficultés à financer les lettres de crédit”.
Elle ajoute concernant le risque de famine: “La famine signifie le manque/l’absence de nourriture fournie et le manque de moyens des consommateurs pour en acheter. Le risque d’inflation est bien présent, mais aller jusqu’à la famine est exagéré”.