La formation n’est pas la seule manière pour acquérir de nouvelles compétences. Avec l’évolution rapide des métiers, il n’est pas rare de voir des personnes acquérir et/ou perfectionner leurs compétences sur leur lieu de travail.
La validation des acquis de l’expérience (ou VAE) vise à donner à ces personnes la possibilité de certifier ces compétences. La Tunisie dispose même d’une loi en la matière, celle de 2008-10 parue en février 2008.
Cette loi stipule que, à l’exception du baccalauréat professionnel, les diplômes de la formation professionnelle “peuvent être délivrés par voie de validation des compétences acquises dans le cadre de la vie active”.
Cette loi, dans son article 61, indique en revanche que “les conditions de la validation des acquis de l’expérience sont fixées par arrêté du ministre chargé de la formation professionnelle”. Le hic est que, 14 années plus tard, ce texte d’application n’a pas encore vu le jour.
Mais cela pourrait changer très prochainement.
Nasreddine Nsibi, ministre de la Formation professionnelle et de l’Emploi, a indiqué aujourd’hui que son département oeuvre pour la publication prochaine de ce texte. Lors de sa participation à une journée informative sur la VAE, le ministre a affirmé qu’un projet de texte sera publié dans les prochains jours. “Nous allons commencer par publier un premier projet que nous allons œuvrer à le finaliser dans une approche participative”, a-t-il souligné.
Une première expérience pour la mise en application de cette loi a déjà démarré, a souligné le ministre. Cette expérience permet d’avoir des certifications de connaissances acquises pour la formation professionnelle dans trois métiers: maçon, pêcheur et serveur.