Aujourd’hui, le marché tunisien n’est pas en mesure d’absorber de tels financements. La Tunisie vient d’accueillir une délégation de la UKEF en charge de faire connaître ses mécanismes d’appui. Le président de la TBCC promet que la chambre se dévouera pour jouer un rôle d’interface entre la UKEF et les entreprises tunisiennes pour profiter de ces 10 gros milliards de dinars!
« Les mécanismes de la UKEF (Agence de crédit à l’exportation du Royaume-Uni) sont demeurés à ce jour inconnus par les opérateurs locaux, les institutions financières et le secteur public. Avec nos amis venus de Londres pour présenter l’agence, la TBCC joue son rôle en tant qu’interface entre la UKEF et les opérateurs économiques locaux afin d’informer les entreprises tunisiennes que la UKEF a mis à leur disposition une ligne de financement et de garantie d’une valeur de 10 milliards de dinars », atteste Jed Mrabet, président de la TBCC.
L’enjeu capital d’informer
« Dès que nous avons présenté cette opportunité, les gens ont tout de suite manifesté de l’intérêt et Michèle Dee, directrice régionale UKEF, a expliqué que notre Chambre, qui œuvre aujourd’hui pour la levée des barrières entre les deux pays, est outillée pour fournir ce ‘service’ en partenariat avec la cellule économique relevant de l’ambassade britannique qui mettra une équipe à la disposition des entreprises tunisiennes. Nous disposons aujourd’hui de tous les atouts et de toutes les informations nécessaires pour servir nos adhérents actuels et futurs à titre gracieux », poursuit Mrabet, qui nous confie que la Chambre a joué un rôle de premier plan avec les ambassades pour fournir à la UKEF toutes les informations nécessaires à la réussite de la rencontre.
Pour relayer l’événement, le président de la TBCC projette une série de sorties médias. « Nous allons d’abord nous donner un peu de temps pour laisser émerger de nouvelles opportunités et, d’ici la fin de l’année, émergeront de nouvelles success stories, à l’instar de celle de Kairouan spécialisée dans l’exploitation du sable silicieux pour la fabrication du verre. Elle a bénéficié d’un financement UKEF pour monter une nouvelle ligne d’extraction et de raffinage de silice pour 10 millions de livres sterling (40 millions de dinars). Aujourd’hui, le marché tunisien n’est pas en mesure d’absorber de tels financements, car nous parlons de 2,5 milliards de livres sterling (10 milliards de dinars)».
C’est dire si la TBCC a des projets, surtout après une année Covid où elle n’a pu organiser que des événements virtuels auxquels Jed Mrabet confesse ne pas croire beaucoup essentiellement parce que les participants sont privés de l’opportunité de networking!