La Tunisie et la France ont signé vendredi, 15 avril 2022, un accord visant à lancer un nouveau projet de réinsertion professionnelle au profit des jeunes tunisiens sans diplôme ni qualification.
L’accord permettra ainsi l’expérimentation d’un nouveau dispositif d’écoles de la nouvelle chance piloté par le Ministère tunisien de l’Emploi et de la Formation professionnelle, financé grâce à une subvention de quatre millions d’euros de l’Agence Française de Développement.
Ce projet sera mis en œuvre par l’Institut Européen de Coopération et de Développement, une organisation de solidarité internationale spécialisée dans l’insertion professionnelle des jeunes en difficulté.
Lors de la cérémonie de signature de la convention, les deux parties ont annoncé la création, dans les villes de Kairouan et de Sousse, des deux premiers Dispositifs Nouvelle Chance, destinés spécifiquement aux jeunes tunisiens de 18 à 30 ans qui ont arrêté leurs études sans obtenir un diplôme ou une qualification professionnelle.
940 jeunes pourront bénéficier de cet accompagnement au cours des trois prochaines années. L’expérience acquise pourra être utilisée par les autorités tunisiennes dans le cadre de l’élaboration de leur politique nationale en faveur de la jeunesse.
Le nombre de jeunes tunisiens qui ne sont ni dans le système éducatif, ni dans l’emploi, ni en formation est de plus d’un demi-million de jeunes tunisiens et tunisiennes d’après les estimations de l’INS.
En proposant un parcours individualisé, alternant périodes d’immersion en entreprise et accompagnement personnel, ce dispositif offre à ces jeunes une opportunité d’insertion professionnelle et sociale via un contrat de travail, l’entrée ou le retour en formation professionnelle ou la création d’une activité indépendante.