Après une séance dans le rouge à Wall Street ainsi que sur les places européennes (excepté le CAC40), dans un contexte dominé par la nervosité provoquée par la hausse des rendements des emprunts d’Etat sur des craintes d’une accélération par les grandes banques centrales du resserrement de leurs politiques monétaires, la journée d’hier a été chargée en données macroéconomiques.
En Allemagne, un niveau d’inflation historiquement élevé vient de se confirmer, atteignant +7,3% en mars, un cap record depuis plus de 40 ans, selon les chiffres définitifs publiés mardi. En rythme mensuel, une hausse des prix de +2,5% a été confirmée. L’IPC harmonisé, qui sert de référence en Europe, a atteint quant à lui +7,2%, vaporisant l’objectif de +2% à moyen terme fixé par la BCE.
Des “pénuries d’approvisionnement et une nette hausse des prix” des matières premières et composantes en raison de la guerre en Ukraine font flamber les prix, explique l’institut national des statistiques américain.
Aux Etats-Unis, l’inflation en mars a également été divulguée, soit +1,2% contre 1,2% attendu et +0,8% en février. En rythme annuel, elle s’est établie à +8,5% contre 8,4% prévu et 7,9% en février. La hausse des prix à la consommation, favorisée principalement par l’envolée des prix des carburants, a franchi son plus haut niveau historique.
D’un autre côté, la balance commerciale de la France, en février, a fait ressortir un déficit de 1,3 milliard d’euros. Cela est dû à la contraction de 3,9% des exportations. Les importations, quant à elles, sont restées atones, ressorties à 56 milliards d’euros, soit une légère hausse de +0,8% d’un mois sur l’autre.