En dépit d’un contexte économique difficile, les véhicules d’investissement collectif affichent une résilience. L’actif net global a reculé sur le mois de mars de 43,3 MTND par rapport à février, mais il reste sur une progression nette de 244,5 MTND depuis le début de l’année à 5 057,8 MTND.
La structure des fonds reste inchangée, avec une domination des fonds obligataires qui pèsent 4 433 MTND, et grâce auxquels l’emprunt obligataire national a pu être clôturé. Des retraits nets de 41,8 MTND ont été observés durant le mois de mars, une tendance loin d’être surprenante. Les épargnants, personnes physiques ou morales, font des retraits durant cette période pour faire face à leurs engagements fiscaux. Dès le mois de mai, la tendance devrait être inversée avec un retour de la liquidité.
Avec les rendements affichés depuis le début de l’année, il est certain que mettre son argent dans ces fonds est nettement plus rentable qu’une épargne bancaire classique. Le seul facteur qui pourrait rendre ces véhicules moins compétitifs serait une nouvelle course aux dépôts entre les banques ou une hausse du Taux directeur. L’inflation actuelle n’est pas la bienvenue, car elle risque de pousser la BCT à regarder dans cette direction. Les OPCVM ne bénéficient d’une telle tendance qu’en deuxième temps, lorsque les émissions de titres de créances deviennent plus chères. Durant une bonne période, le rendement offert par ces fonds reste déterminé par les anciens papiers achetés avec des coupons plus faibles. C’est un cycle qu’ils ont connu en 2018-2019 et ne préfèrent pas le revivre.
De leur côté, les OPCVM mixtes (616,9 MTND) ont affiché un recul de 1,3 MTND sur le mois et de 10 MTND depuis le début de l’année. Les fonds actions restent les moins attractifs, avec un actif de 7,8 MTND. La morosité du marché actions complique la vie de leurs gestionnaires.