Les présidents des patronats issus de 31 pays francophones ont signé officiellement, en présence de la cheffe du gouvernement tunisien, les statuts portant création de l’Alliance des patronats francophones.
Cette nouvelle instance, conçue par les secteurs privés francophones, sera dotée d’une organisation permanente et aura pour mission d’accélérer les flux d’affaires entre entreprises francophones. Elle permettra également de coordonner l’action francophone des organisations professionnelles les plus représentatives de chacun des pays et régions francophones membres, d’établir des diagnostics partagés et de présenter des propositions communes.
La création de l’Alliance intervient six mois après la tenue de la première REF francophone et la Déclaration de Paris. Elle manifeste la continuité d’action et la détermination des patronats fondateurs à bâtir une francophonie économique concrète autour des entreprises. Troisième langue d’affaires dans le monde, le français nécessite une restructuration à l’échelle internationale.
Plusieurs décisions ont été annoncées en ce sens: l’élection d’un premier président de l’alliance pour un mandat de deux ans. Le président élu est Geoffroy Roux de Bézieux, Medef, France. Le bureau, élu, est composé du président, du secrétaire général (Chakib Alj, CGEM, Maroc, membre du comité exécutif) et du trésorier Karl Blackburn, CPQ, Québec, vice-président. Le comité exécutif est composé du président, des 9 vice-présidents et de Chakib Alj, CGEM, Maroc. Le siège de l’Alliance est à Paris.
Le prochain rendez-vous de l’Alliance est prévu à Abidjan en octobre 2022 pour la tenue de la “REF francophone 22” qui permettra de présenter les premiers résultats de six mois d’actions. Les patronats francophones auront également l’occasion de se retrouver en novembre 2022 à Djerba, lors du 18e sommet de la Francophonie.
Samir Majoul, président de l’Utica, est fier de la naissance de cette alliance lors de ce qu’il appelle l’accord de Tunis: “Nous donnons naissance à notre Alliance en pleine déstabilisation du monde, du fait d’une succession et superposition de crises. Notre rôle dans ce monde instable est de contribuer à le rééquilibrer, pour le bien de nos pays, de nos peuples, de nos économies, de nos entreprises, de la paix, du climat et des générations futures”.
Il rappelle le poids de cette alliance à l’échelle mondiale: “Notre espace a tout le potentiel pour devenir une chance pour ses habitants et le reste du monde. Nous partageons une même langue. Nous représentons 20% du commerce mondial, 16% du PIB mondial, 14% des réserves énergétiques et minières, des places financières de première importance, un droit des affaires ayant une base commune, une démographie dynamique avec une population jeune et très bien formée”.