La présidente du gouvernement, Najla Bouden, prépare une cinquantaine d’actions en faveur de la relance de l’économie. Ce travail a été annoncé lors d’un conseil ministériel tenu mercredi à La Kasbah.
Le conseil a examiné un certain nombre de mesures urgentes pour dynamiser l’économie. Les ministères et structures concernés ont contribué à leur élaboration, sous la supervision de la présidence du gouvernement et du ministère de l’Economie et de la Planification.
Ces mesures visent à restaurer la confiance des acteurs économiques et à protéger le tissu institutionnel afin de relancer l’activité économique en dynamisant les investissements publics et privés et en augmentant progressivement la croissance.
Ces mesures s’inscrivent dans le cadre de la stratégie du gouvernement pour surmonter les retards accumulés à cause de la crise économique et financière. Elles s’articuleront autour d’un certain nombre d’éléments relatifs notamment à la dynamisation de l’investissement, notamment au niveau de la simplification des procédures et de la levée des contraintes bureaucratiques, ainsi que d’un certain nombre d’actions à caractère financier qui tiennent compte des potentialités du pays en cette période où les finances publiques sont mises à rude épreuve.
Ces actions urgentes pour revitaliser l’économie s’articulent autour de quatre axes principaux, comprenant une cinquantaine d’actions qui seront traitées plus en détail ultérieurement, le premier étant de soutenir la liquidité des institutions financières et de faciliter l’accès au financement en vue de maintenir l’activité et les emplois, tout en établissant des lignes de financement pour soutenir les micro et moyennes entreprises sur lesquelles des négociations sont actuellement en cours avec un certain nombre de partenaires ainsi que d’autres actions.
Le deuxième axe est la revitalisation de l’investissement par l’adoption de mesures extraordinaires visant à accélérer la livraison des entreprises publiques perturbées et à stimuler l’investissement privé, en particulier pour les entreprises émergentes et celles du secteur agricole et les énergies renouvelables, tout en renforçant les partenariats public-privé et la numérisation des services connexes, ainsi que l’amélioration des services de transport maritime.
Elles comprennent également un troisième pilier sur la facilitation du cadre juridique et réglementaire pour les entreprises et un quatrième pilier sur la simplification des procédures de paiement des exportations.
Ces mesures de relance de l’économie dans ces quatre grands domaines constituent un premier cadre pour créer une nouvelle dynamique à court et moyen terme, parallèlement au programme de réformes structurelles profondes du gouvernement en discussion avec le Fonds monétaire international (FMI) et d’autres partenaires, afin que la Tunisie puisse surmonter cette crise économique et financière.