Noureddine Taboubi, secrétaire général de l’UGTT, a déclaré mercredi qu’il s’opposait aux réformes “douloureuses” demandées par les bailleurs de fonds alors que le gouvernement cherche un plan de sauvetage international pour éviter une crise des finances publiques.
Le Fonds monétaire international a appelé à des réformes pour réduire les dépenses des entreprises publiques, les subventions et la masse salariale de l’État, mais le chef de l’UGTT, Noureddine Taboubi, a déclaré dans un discours qu’il s’y opposait.
“Les entreprises publiques ne sont pas à vendre et le secteur public est une ligne rouge… Des réformes douloureuses, oubliez ça”, a-t-il dit, appelant à des augmentations de salaires en 2022 et 2023.
“Si vous voulez discuter de réformes, notre vision de la réforme est globale et profonde, et sa base est la justice fiscale”, a-t-il ajouté dans son premier discours depuis sa réélection à la tête du syndicat le mois dernier.
L’UGTT dit qu’elle compte plus d’un million de membres et qu’elle a été en mesure de paralyser l’économie avec des grèves, forçant les gouvernements à abandonner les politiques précédentes.
Les prêteurs étrangers ont déclaré qu’ils ne considéreraient pas les réformes annoncées par les négociateurs tunisiens pour un accord de prêt du FMI comme crédibles, à moins d’avoir le soutien de l’UGTT.
Un accord avec le FMI est considéré comme vital pour débloquer d’autres aides financières bilatérales possibles de la part des donateurs qui ont à plusieurs reprises renfloué la Tunisie ces dernières années.
Cependant, après des années de stagnation économique, de nombreux Tunisiens sont déjà confrontés à des difficultés considérables avec peu d’opportunités d’emploi, une baisse de la qualité des services publics et une hausse des prix.
Les problèmes de finances publiques semblent déjà frapper la Tunisie sous la forme de pénuries de certains produits subventionnés, bien que le gouvernement ait mis le blâme sur les spéculateurs privés.