Le Cadre intégré renforcé (CIR), la Commission économique des Nations unies pour l’Afrique (CEA) et la Société internationale islamique de financement du commerce (SIFC) s’associent dans un nouveau projet visant à aider huit pays africains à rendre opérationnelle la Zone de libre-échange continentale africaine (Zleca).
Le projet a été lancé lors d’un événement virtuel le 10 mars, qui a rassemblé les ministres du Commerce du Sénégal, du Niger et du Togo, ainsi que des représentants des gouvernements de Guinée, du Burkina Faso et de Mauritanie.
Le projet soutiendra la mise en œuvre de plus de 30 activités dans les stratégies de la Zleca du Burkina Faso, de la Côte d’Ivoire, de la Guinée, de la Mauritanie, du Niger, du Sénégal, du Togo et de la Tunisie.
En aidant à la mise en œuvre des actions prioritaires formulées par la CEA, le projet contribuera à créer un environnement où le commerce peut être plus efficace et inclusif dans les huit pays bénéficiaires. À la fin du projet, leur capacité aura été renforcée en vue de résultats tangibles, tels que des emplois et d’autres opportunités économiques.
“Ce projet témoigne de l’importance pour le CIR de continuer à encourager la programmation régionale et d’approfondir les relations avec les partenaires pour leur relance économique”, a déclaré Mikael Anzén, représentant permanent de la Suède auprès de l’OMC et président du comité directeur du CIR. “Il tire parti de la grande expertise et de l’expérience de la CEA sur le continent, en s’appuyant sur les stratégies individuelles des pays et sur les précieuses compétences commerciales de la SIFC”.
“La CEA apprécie le travail de fond et la collaboration productive entrepris depuis août 2021 avec la SIFC et le CIR pour soutenir l’opérationnalisation de la Zleca”, a déclaré Vera Songwe, sous-secrétaire générale des Nations unies et secrétaire exécutive de la CEA. “Ce projet conjoint peut potentiellement faire passer les niveaux de commerce régional de 18 à 25% en une décennie. Avec une mise en œuvre appropriée, cela pourrait également conduire à une diminution de 10 milliards de dollars US des importations en provenance de l’extérieur du continent, tout en stimulant les exportations agricoles et industrielles jusqu’à 45 milliards de dollars US (7%) et 21 milliards de dollars US (5%) par an.”
“Nous sommes conscients de l’importance de faciliter le commerce par des interventions de financement et de développement du commerce”, a déclaré Eng Hani Salem Sonbol, directeur général de la SIFC. “Depuis 2008, la SIFC a fourni environ 61 milliards de dollars US, dont 30 milliards de dollars US à l’Afrique. En outre, nous soutenons la mise en œuvre des stratégies nationales de la Zleca dans nos pays membres en harmonisant les codes douaniers avec les nouvelles dispositions tarifaires, en appliquant les règles d’origine et en formant les parties prenantes nationales de la Zleca. Enfin, nous devons également être rapides; avec nos partenaires, nous visons à encourager la participation de l’Afrique aux chaînes de valeur régionales par le biais de programmes tels que le programme Arab Africa Trade Bridges (AATB)”.
La Zleca vise à mettre en place un cadre commun et un ensemble de normes à travers le continent africain afin d’assurer la coopération, l’harmonisation et l’efficacité du commerce. Elle est entrée en vigueur le 30 mai 2019 pour les 24 pays qui ont déposé leurs instruments de ratification à cette date. La phase opérationnelle a été lancée le 7 juillet 2019.
La Zleca devrait stimuler le commerce intra-africain et avoir des effets d’entraînement positifs sur le commerce entre les pays africains les moins avancés. On s’attend également à ce que la Zleca ouvre la voie à une augmentation du commerce interafricain grâce à un meilleur accès au marché intercontinental.