En janvier dernier, Goldman Sachs avait prédit que la zone euro devrait connaître une croissance plus rapide que l’économie américaine au cours des deux prochaines années. À l’époque, la banque d’investissement s’attendait à ce que la zone euro connaisse une croissance de 4.4% cette année et de 2.5% en 2023.
Mais ceci était avant que Poutine ne décide que c’était une bonne idée d’envahir l’Ukraine.
Au vu des évolutions qu’a connues depuis l’Europe, les analystes de Goldman Sachs s’attendent aujourd’hui à ce que la production économique de la zone euro se contracte et que l’inflation soit susceptible de grimper davantage.
Goldman Sachs prévoit ainsi que l’inflation dans la zone euro culminera à 7.7% en juillet et à 6.8% en moyenne en 2022. L’économie devrait maintenant croître de 2.5% cette année ― qui peut baisser jusqu’à 1.4% ― et de 2.2% en 2023.
Ces “sombres” perspectives surviennent alors que les responsables de la Banque centrale européenne se réunissent à Francfort pour évaluer les implications de l’invasion sur l’économie du continent. Initialement présentée comme une réunion pour planifier une sortie des achats d’actifs à grande échelle et des taux d’intérêt négatifs, l’attaque de la Russie a poussé les décideurs politiques à adopter plutôt un mode crise.
Ceci est le résultat des inquiétudes qui ont augmenté ces derniers jours concernant la possibilité que la stagflation s’installe dans la zone euro ― ainsi que dans d’autres régions développées du monde. Les prix à la consommation ayant déjà augmenté à un rythme record de 5.8%, soit près de trois fois l’objectif de la BCE.