“Avec ce gouvernement, vous allez bientôt voir l’activation du partenariat réel et concret entre les secteurs public et privé, notamment dans la production d’énergie électrique à partir des énergies renouvelables jusqu’à 6% de la consommation nationale, avec des investissements de 400 millions de dollars”.
C’est ce qu’a affirmé Nasreddine Nsibi que nous avons rencontré à la faveur de la signature d’une convention entre le Centre national de formation continue et de promotion professionnelle (CNFCPP) et le fournisseur de services internet Topnet au sein de la 15e édition de la Human Resources Expo. Cet événement s’est tenu les 1er et 2 mars 2022 à la Cité de la Culture Chedli-Klibi sur le thème “Le New Deal en entreprise: solutions managériales et RH”, sous l’égide du ministère de la Formation professionnelle et de l’Emploi.
D’après le ministre, ceci “ est la meilleure preuve de notre ouverture sur le secteur privé et il y a un texte de loi qui va paraître bientôt pour renforcer encore plus cette orientation”.
Et d’ajouter: “Cette initiative privée en est à sa 15e édition et nous sommes là pour la soutenir. Pourquoi maintenant? Après la Covid et la période difficile de ralentissement que l’économie et les entreprises tunisiennes ont subie, c’est le moment d’organiser la relance”.
Complémentarité entre formation digitale et présentielle
Il abonde dans le sens où il est du devoir de son ministère d’accompagner les efforts du secteur privé, pour se rapprocher des opérateurs, pour les écouter afin que ce gouvernement (celui de Najla Bouden dont fait partie notre interlocuteur) puisse être en mesure de proposer des solutions pertinentes au fur et à mesure que les opérateurs économiques font face aux problématiques actuelles.
“Lorsqu’il y a rencontre et unité de visées entre les pouvoirs publics et les représentants du secteur privé dont les dizaines d’opérateurs qui ont tenu des stands au sein de HR Expo 2022, le gouvernement peut trouver, de concert avec le secteur privé, des solutions concrètes et viables à même de dynamiser les entreprises tunisiennes et de booster notre économie. C’est pour cela que notre présence sur le terrain est nécessaire”, ajoute-t-il.
Une présence qui révèle qu’avec la Covid, le digital est passé en première ligne; d’où l’interrogation de son usage dans tout le secteur formation/emploi. Le ministre acquiesce et évoque une période de deux années où l’expérience a montré qu’en un court laps de temps les Tunisiens ont été en mesure de s’approprier les mécanismes nécessaires pour poursuivre la formation via les nouvelles technologies.
“Aujourd’hui, nous devons capitaliser sur l’expérience et le savoir-faire acquis pour utiliser au mieux le digital dans la formation et poursuivre dans le sens de rendre disponible cette voie digitale; mais, en même temps, cela n’exclut aucunement la formation présentielle et d’y valoriser nos réussites de la formation de contact direct. De fait, tout converge pour nous indiquer que la meilleure voie est de favoriser une complémentarité entre ces deux moyens d’apprentissage”, commente notre interlocuteur.
Paraissant intarissable sur les liens de son département avec le secteur privé, nous demandons au ministre s’il faut y voir un rapprochement de ce gouvernement en mode PPP avec les opérateurs. Il confirme que l’orientation de l’Etat est d’utiliser de la meilleure manière toutes les énergies disponibles dans le pays et, en même temps, d’être constamment ouvert sur le secteur privé et le considérer comme un partenaire: « Nous devons couper avec la mentalité qui suppose que c’est l’Etat qui doit tout organiser et que le secteur privé n’a qu’à suivre. Avec ce gouvernement, vous allez bientôt voir l’activation du partenariat réel et concret entre les secteurs public et privé et nous avons d’ailleurs déjà démarré dans ce sens.
Il suffit de citer les projets qui ont été adoptés par des décrets et qui ont été publiés dans le JORT pour des partenariats public-privé dans la production d’énergie électrique à partir de l’énergie solaire et des énergies renouvelables jusqu’à 6% de la consommation nationale avec des investissements de 400 millions de dollars. Ces projets étaient à l’arrêt depuis plus de six ans; et ils ont été ratifiés par ce gouvernement après moins de trois mois de travail. C’est la meilleure preuve de notre ouverture sur le secteur privé dans le sens de le considérer comme un partenaire à part entière et il y a un texte de loi qui va paraître bientôt pour renforcer encore plus cette orientation », annonce Nasreddine Nsibi.