L’épargne collective a continué ses belles prestations. Fin février 2022, l’actif net des OPCVM a atteint 5 101,1 MTND. La structure n’a pas changé, avec la part du lion revenant aux véhicules obligataires qui abritent 4 474,9 MTND, devançant de loin les OPCVM mixtes (618,2 MTND). Les fonds actions restent les moins attractifs, avec un actif de 8 MTND.
Sur le mois de février, la collecte nette s’est élevée à 65 MTND, portant ainsi la collecte nette globale à 287,7 MTND depuis le début de l’année. L’intégralité de cette collecte s’est dirigée vers les OPCVM obligataires (296,4 MTND) contre une stabilité pour les véhicules actions et une perte de 8,7 MTND pour ceux mixtes.
La disponibilité de liquidité explique la vitesse avec laquelle les emprunts obligataires lancés depuis le début de l’année ont été souscrits. C’est également une bonne nouvelle au ministère des Finances qui lancera demain la souscription à la première tranche de l’Emprunt obligataire national 2022. Le principal ingrédient du succès est déjà là, sans oublier la collecte qui devrait s’accélérer durant ces deux prochaines semaines.
Il faut dire que l’offre actuelle de taux par les banques est parfaite pour le marché financier. Les banques font moins de guerre pour les dépôts, et le TMM+1% brut est la proposition la plus courante. En face, il y a des fonds qui continuent à investir dans les titres de créance souverains et corporate qui dépassent, en net, ce même rendement. Cela pourra leur garantir une meilleure offre que les banques pour les quatre, voire cinq prochaines années. Seule une hausse significative du taux directeur sera capable de décélérer la progression des OPCVM. Le rythme de collecte se poursuivra donc à une cadence élevée et nous devons clôturer l’année avec un actif net supérieur à 5 500 MTND.