Le Pan Africa Gaming Group (PAGG) a été dévoilé aujourd’hui, réunissant 10 studios sous une même bannière à travers l’Afrique.
Lancé lors de l’Africa Games Week 2022 au Cap, le groupe a pour objectif de doubler chaque année la taille de l’industrie du jeu en Afrique en raison de la croissance rapide des jeunes équipés de smartphones connectés à Internet sur le continent.
La Tunisie est parmi les membres fondateurs de ce groupe à travers le studio de jeux vidéo Digital Mania cofondé par Walid Midani. En tout, 9 pays du continent, ainsi que la diaspora africaine, sont représentés dans ce groupe.
Digital Mania est une entreprise tunisienne créée en 2012 par Walid Midani. Le studio a développé plusieurs jeux, dont DefenDoor, Bagra ou encore Warshmallows. Ce dernier est devenu le premier jeu tunisien à faire son entrée sur le marketplace de Nintendo.
PAGG sera dirigé par un Conseil des fondateurs réunissant plusieurs des plus grands entrepreneurs du jeu sur le continent. Ils seront rejoints par Peter Kihara (ex-Goldman Sachs et PWC), qui sera le directeur financier du groupe, et Jake Manion (nommé par le BAFTA directeur de jeu chez Aardman Animation au Royaume-Uni), qui sera le directeur créatif du groupe.
Chaque studio conservera sa souveraineté et son autonomie en ce qui concerne notamment la marque, la direction et l’indépendance financière. Les fondateurs travailleront ensemble en collaboration, en votant pour ou contre les propositions et les résolutions présentées au Conseil des fondateurs.
Une fois développé, le contenu doit être publié afin d’atteindre son public. À cette fin, PAGG réunit la boutique digitale de jeux vidéo africains Gara et AfroComix, la plus grande plateforme africaine de publication de bandes dessinées électroniques. Grâce à ces plateformes, PAGG disposera d’un canal de distribution pour ses jeux, connecté à des dizaines de plateformes de paiement diverses en Afrique, et s’appuyant notamment sur l’argent mobile, la facturation du temps d’antenne et les cartes de crédit.
Pour prolonger ces efforts à l’avenir, PAGG équipe et forme la prochaine génération de développeurs de jeux africains, créant ainsi de nouveaux emplois pour les jeunes sur tout le continent. À titre d’exemple, le “Nairobi Game Development Center” est un espace de travail communautaire de 6 000 pieds carrés qui sera reproduit dans chacun des marchés africains pour former, incuber et accueillir la prochaine génération de talents.
Selon Dawit Abraham, PDG de Qene Games (Éthiopie) et porte-parole de PAGG, le réseau a été créé pour permettre à l’industrie africaine du jeu d’atteindre le prochain milliard de joueurs dans le monde: “Ensemble, nous représentons plus de 200 professionnels et 8 langues différentes. Notre équipe a plus de 30 ans d’expérience, à la tête de certaines des plus grandes sociétés de jeux au monde, notamment Ubisoft, Electronic Arts et Aardman Animation. Nous avons produit plus de jeux pour mobiles, PC et consoles que quiconque sur le continent. Plus important encore, tous les membres de notre réseau s’engagent à #GamingForGood, en exploitant le pouvoir de la gamification pour créer un impact social positif dans nos communautés locales.”
Le groupe développe et publie des contenus locaux pertinents pour les joueurs africains. Selon le directeur de la création du groupe, Jake Manion, malgré la croissance massive de l’audience sur le continent, il existe encore très peu de contenu local et pertinent en Afrique: “Nous créons un portefeuille de jeux grand public sur mobile qui sont amusants, non violents et non sexistes. Nos jeux sont conçus en Afrique, pour l’Afrique, et mettent en scène des héros africains enveloppés dans la culture, la musique et les environnements locaux. Cela permet à nos joueurs de se voir refléter dans nos jeux, ce qui fait toute la différence.”
Plus d’une centaine de jeux existants de PAGG divertissent, engagent et éduquent déjà. En exploitant le pouvoir de la gamification, le groupe crée des moyens amusants de résoudre certains des problèmes du continent, notamment l’accès aux soins, l’éducation, l’émancipation des femmes et le changement climatique.