Bien qu’elle soit hors cote, AMI Assurances a publié ses indicateurs d’activité pour le quatrième trimestre 2021.
Le dernier quart de l’année a enregistré une légère baisse du chiffre d’affaires de 0,8% à 36,300 MTND. Le retard provient de tous les segments Non-Vie, essentiellement la police Automobile qui affiche un recul de 5,2% à 30,904 MTND. La croissance des ventes de l’assurance Vie a progressé de 155,6% à 3,208 MTND, mais cela n’a pas été suffisant pour compenser la baisse de l’activité Non-Vie.
Sur tout l’exercice 2021, les primes émises se sont établies à 143,420 MTND, en légère baisse de 0,5% par rapport à 2020. C’est légèrement inférieur aux estimations présentées dans le business plan lors de la récente augmentation de capital et qui tablaient sur un volume de souscriptions de 145,500 MTND.
D’autre part, les sinistres réglés ont significativement augmenté de 17,8% à 40,165 MTND, dont 38,869 MTND supportés par la branche Automobile. Pour l’ensemble de l’année, l’assureur a payé 108,423 MTND. Par rapport aux estimations qui étaient de 82,300 MTND, c’est une forte hausse. A notre avis, une stratégie de satisfaction client à travers des indemnisations rapides pourrait être à l’origine de cette aggravation. Les produits de placement ont atteint 20,177 MTND contre 19,734 MTND en 2019.
A la lumière de ces chiffres, il faut s’attendre à un résultat net inférieur à ce qui a été prévu. Cependant, il faut se donner du temps pour que la stratégie de développement annoncée soit mise en place. AMI cherche à mieux maîtriser les risques de la branche Automobile, et la baisse enregistrée pourrait provenir du non-renouvellement de contrats qui génèrent des pertes. Le canal bancassurance est en train de fonctionner, comme le montre la nette amélioration des souscriptions de l’assurance Vie. Le rapprochement avec la BNA devrait également permettre une meilleure rentabilisation du portefeuille d’investissement, grâce à des synergies dans les politiques de placement.
L’assureur, qui devrait se faire coter sur le marché principal de la Bourse de Tunis, table sur une bonne année 2022 et il a tous les moyens de réussir son exercice. En attendant cet événement, il est en train de bien communiquer avec les investisseurs afin de forger une relation de confiance avec eux. Une excellente démarche pour attirer des souscripteurs en quête de bons papiers.