Les travailleurs belges pourront bientôt choisir une semaine de quatre jours dans le cadre d’une série de réformes du marché du travail annoncées aujourd’hui, mardi 15 février 2022.
Cette réforme fait partie d’un lot de mesures convenu par le gouvernement de coalition multipartite du pays, donnant également aux travailleurs le droit d’éteindre les appareils professionnels et d’ignorer les messages qui sont liés au travail après les heures sans crainte de représailles.
“Avec cet accord, nous posons les jalons d’une économie plus innovante, durable et numérique”, a indiqué le premier ministre belge Alexander de Croo dans une conférence de presse tenue à l’occasion de l’annonce de ces réformes. “L’objectif est de pouvoir rendre les personnes et les entreprises plus fortes”, a-t-il ajouté.
Les travailleurs de l’économie des petits boulots ― connus aussi sous le nom de gig workers ― bénéficieront également de protections juridiques plus solides en vertu des nouvelles règles, tandis que les employés à temps plein pourront travailler selon des horaires flexibles à la demande.
La transposition des réformes dans la loi pourrait cependant prendre des mois, car le projet de loi doit passer plusieurs lectures par les législateurs fédéraux avant d’être promulgué.
Une part importante des nouvelles réformes du travail en Belgique a un impact sur l’équilibre entre vie professionnelle et vie privée des salariés des secteurs public et privé.
Quant à la semaine de travail de quatre jours, un porte-parole du gouvernement a confirmé à Euronews qu’elle peut faire l’objet d’une demande de la part des salariés. “L’employeur doit donner des raisons solides pour tout refus”, a-t-il expliqué au média européen.
Dans le cadre de ce nouveau système, les salariés pourraient condenser la semaine actuelle de cinq jours en quatre jours tout en maintenant la semaine de travail de 38 heures.
Les salariés pourront ainsi profiter d’une journée de repos supplémentaire compensant les jours de travail plus longs.
Les travailleurs pourront également demander des horaires de travail variables. Le délai de préavis minimum pour les quarts de travail change également, les entreprises étant désormais tenues de fournir des horaires au moins sept jours à l’avance.