Les prix du pétrole étaient stables lundi après avoir atteint leur plus haut niveau en plus de sept ans.
Le brut Brent a atteint un pic de 96.16 dollars, son plus haut depuis octobre 2014, alors que le brut américain West Texas Intermediate (WTI) s’est situé à 94.94 dollars, le prix de baril le plus élevé depuis septembre 2014.
Les deux types de pétrole ont depuis baissé pour atteindre les 94.31 et 93.13 dollars respectivement à 10h22 heure de Tunis.
Cette hausse de prix est attribuée, par les analystes, aux projections américaines d’une imminente attaque russe contre l’Ukraine qui peut déclencher des sanctions américaines et européennes contre le brut russe.
“Si un mouvement de troupes se produit, le brut Brent n’aura aucun mal à remonter au-dessus du niveau de 100 dollars”, a déclaré l’analyste d’OANDA, Edward Moya, dans une note reproduite par Reuters. “Les prix du pétrole resteront extrêmement volatils et sensibles aux mises à jour progressives concernant la situation en Ukraine”.
La hausse du prix du pétrole pose un problème de taille pour le gouvernement tunisien qui a basé le budget de l’année 2022 sur l’hypothèse que le prix de pétrole va se maintenir à 75 dollars pour le baril du brent. Cette hypothèse s’avère jusqu’à présent incompatible avec la réalité, puisque depuis le début de l’année, le prix du brent n’a pas baissé en dessous des 78.98 dollars enregistrés le 3 janvier dernier.
Les tensions entre la Russie et l’Ukraine surviennent alors que l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) et ses alliés, un groupe connu sous le nom d’OPEP+, luttent pour augmenter la production malgré les promesses mensuelles d’augmenter la production de 400 000 barils par jour jusqu’en mars.
La tendance haussière peut aller encore plus loin, d’après l’analyste Mike Tran cité par Reuters qui s’attend à ce que le prix du baril atteigne les 115 dollars par baril “ou plus” durant le prochain été.