Comme promis, la Banque mondiale a dévoilé une première version de ce qu’elle a provisoirement appelé Business Enabling Environment, son nouveau rapport qui vient remplacer celui de Doing Business.
Tout comme son prédécesseur, ce nouveau rapport va permettre d’évaluer le climat des affaires et des investissements dans les différentes économies dans le monde ― mais avec une nouvelle approche qui “améliorerait” celle utilisée dans Doing Business.
La nouvelle approche, affirme la BM, “s’appuierait sur les conseils d’experts du Groupe de la Banque mondiale, ainsi que sur les recommandations d’universitaires et de praticiens qualifiés extérieurs à l’institution”.
La conception de cette nouvelle approche “prendra également en considération les points de vue des utilisateurs potentiels au sein du gouvernement, du secteur privé et de la société civile par le biais d’un processus de consultation ouvert”, lit-on dans la pré-note conceptuelle, publiée aujourd’hui par l’institution mondiale.
L’objectif de ce nouveau rapport serait, d’après la même source, “de fournir une évaluation quantitative de l’environnement des affaires pour le développement du secteur privé”.
Ce nouveau rapport sera publié avec une fréquence annuelle régulière et couvrant la plupart des économies du monde.
Les critères d’évaluation
Bien que les grandes lignes du BEE nous rappellent Doing Business, le nouveau rapport apporte son lot de nouveautés. Par exemple, le BEE examinera deux thèmes transversaux pertinents pour tous les sujets. Il s’agit de l’adoption des technologies numériques et de la durabilité environnementale.
En matière de numérisation, par exemple, la plupart des sujets incluront l’évaluation des guichets uniques en ligne. De même, dans le volet de la durabilité environnementale, certains sujets incluront l’évaluation des licences environnementales et la présence d’incitations fiscales vertes.
Outre ces éléments transversaux, le rapport va noter chaque économie sur la base de 10 indicateurs clés divisés en trois grandes parties: lancer une entreprise, faire fonctionner une entreprise et, éventuellement, fermer une entreprise.
Dans chacun de ces 10 thèmes, les auteurs du rapport de la Banque mondiale vont évaluer trois paramètres: le cadre réglementaire, les institutions publiques et l’efficacité avec laquelle les objectifs de chaque thème sont atteints dans la pratique telle qu’elle est vécue par le secteur privé.
Alors, quels sont ces 10 indicateurs ? Voici la liste complète:
– La création d’entreprises;
– La facilité de trouver un emplacement pour son entreprise;
– La facilité de raccordement avec les services d’eau, d’électricité, etc.
– La gestion de la main-d’oeuvre;
– Les services financiers;
– Le commerce international;
– La taxation;
– La résolution des différends;
– La concurrence sur le marché;
– Et, enfin, l’insolvabilité d’entreprise.
La Banque mondiale a affirmé dans son document que le processus de collecte et de communication des données “sera régi par les normes les plus élevées possibles, notamment des processus de collecte de données solides, des garanties de données solides, des protocoles d’approbation clairs, la transparence et la disponibilité publique des données granulaires et la reproductibilité des résultats”.