Le démarrage du marché alternatif dans sa nouvelle mouture n’attend que la publication, par le ministère des Finances, d’un arrêté détaillant les assouplissements dont bénéficieront les PME qui s’y introduisent.
C’est ce qu’a indiqué Bilel Sahnoun, directeur général de la Bourse des valeurs mobilières de Tunis, lors d’un point de presse organisé hier au siège de la BVMT. La rencontre a été l’occasion pour le management de la Bourse de présenter le bilan du marché financier durant l’année 2021.
Sahnoun a souligné que le marché alternatif, dans sa nouvelle édition, sera exclusivement dédié à un public d’investisseurs avertis. “Étant consacré aux PME, le marché alternatif présente plus de risques”, a-t-il justifié.
Le directeur de la BVMT a indiqué que bien que l’arrêté ne soit pas encore publié, le ministère des Finances a assuré qu’il le sera “dans les plus brefs délais”, sans que ces “délais” soient précisés.
Lorsque le marché alternatif a été mis en place en 2007, la commission en charge de ce programme avait sélectionné 61 entreprises pour les préparer à l’introduction sur ce marché. Cependant, seulement 13 entreprises ont franchi le pas de l’introduction en Bourse.
Cette fois-ci, Bilel Sahnoun indique que la BVMT va lancer une grande campagne de sensibilisation dès la publication dudit arrêté. Cette campagne va cibler d’abord les investisseurs en capital, notamment ceux membres de l’ATIC, mais aussi auprès du patronat.
“Nous allons également mettre en place un programme pour accompagner les PME ayant un bon plan de développement, mais qui sont limitées par leurs fonds propres ― et donc par leur capacité à lever des fonds bancaires, pour les accompagner et les aider à s’introduire au marché alternatif”, a-t-il souligné. “Ceci leur permettrait d’augmenter leurs fonds propres ainsi que leurs capacités d’accès à l’endettement et de bénéficier de l’effet de levier”, a précisé Sahnoun.
Le directeur général de la BVMT compte aussi sur l’implication des capital-investisseurs pour le développement du marché alternatif. “L’exit représente aujourd’hui le premier souci pour les investisseurs et le fait de créer ce compartiment alternatif va leur donner la possibilité de s’adresser à un public ouvert d’investisseurs avertis”, a-t-il précisé.
Et d’ajouter: “On pourrait également voir des investisseurs exiger que leur investissement soit fait à travers le marché alternatif afin d’assurer de meilleures conditions de sortie”.