Malgré le grand nombre de femmes qui se lancent dans l’entrepreneuriat, celles-ci font toujours face à de nombreux défis qui rendent leur tâche difficile. Des obstacles tels qu’un financement limité, des préjugés sexistes et un soutien gouvernemental limité ont empêché les femmes de se lancer dans l’entrepreneuriat pendant des décennies.
Pour renforcer les capacités des femmes entrepreneures à un stade précoce et augmenter le succès de leur performance entrepreneuriale globale et puisque la formation et l’éducation jouent un rôle important à cet égard, la Chambre nationale des femmes chefs d’entreprises (CNFCE), dirigée par sa présidente Leila Belkhiria Jaber et en partenariat avec l’Organisation internationale du travail (OIT), a créé l’Académie des femmes cheffes d’entreprises (AFCE), dans le but d’aider le gouvernement ainsi que la société civile à braver les challenges que les femmes affrontent sur le marché du travail et leur garantir une participation proactive.
L’Académie des femmes cheffes d’entreprises, dont Aïda Béji Kallel est en charge au sein du bureau exécutif de la CNFCE depuis 2017, a pour mission de répondre aux besoins des femmes et de refléter notre monde en évolution.
La crise sanitaire a exigé l’acquisition de nouvelles compétences pour survivre à la pandémie et principalement se remettre pendant la période post-Covid. Surtout en Tunisie où les conditions de l’entrepreneuriat féminin ne sont pas des meilleures, la CNFCE a pris l’initiative, en partenariat avec l’ACTEMP (Bureau des activités pour les employeurs) et le DWW, de prendre en charge l’accompagnement de ces femmes entrepreneures de toutes catégories en assurant l’écoute, l’encouragement ainsi que la formation.
Ce projet, classé au niveau national, prépare les femmes à développer leurs propres entreprises, à penser de manière créative et à dresser leurs activités afin d’ennoblir leurs visions, et ce, en mettant en place quatre programmes de formation, composés de 21 modules, qui portent principalement sur les comportements entrepreneuriaux :
– Un programme destiné aux bureaux exécutifs des régions.
– Un programme destiné au contexte à forte incertitude.
– Un programme destiné aux entreprises en difficulté.
– Un programme destiné aux adhérentes.
Cependant, une compréhension des capacités fondamentales est essentielle face aux défis et contextes variés auxquels sont confrontées les jeunes femmes entrepreneures. Cette académie arme les femmes leaders de demain avec les connaissances nécessaires et cultive les soft skills tels que la négociation, la persuasion, les techniques de communication, les stratégies commerciales, la gestion de temps et de conflit qui présentent des avantages de poids pour prospérer dans leurs domaines d’exercice.
La CNFCE annonce, par ailleurs, le lancement de la plateforme de e-learning en ligne (www.afce.tn). Ceci répondra aux défis que la pandémie de Covid-19 a causés. C’est un apprentissage à vie pour acquérir les compétences de pouvoir agir, de réussir et de progresser. Dans une première étape, seulement les adhérentes de la CNFCE peuvent bénéficier du contenu de cette plateforme.
Elle est alimentée au fur et à mesure et le module de techniques de négociations commerciales en anglais représente la première formation en ligne.
Pour soutenir l’entrepreneuriat féminin, il est nécessaire d’augmenter le nombre de femmes entrepreneures et aussi les performances et le potentiel de croissance.
La Chambre des femmes cheffes d’entreprises est une véritable communauté formée de femmes engagées dans la vie sociale et portant des projets évocateurs de sens qui s’entraident et partagent ensemble leurs connaissances afin de se montrer le chemin leur facilitant l’intégration dans le monde de l’entrepreneuriat.
Nous encourageons chaque femme qui porte sur son dos le lourd poids de son projet à devenir membre de la CNFCE qui lui assure un réseau de femmes créatives et passionnées afin d’échanger des idées et de saisir des opportunités professionnelles.