“Nous avons aujourd’hui un environnement des affaires très complexe et nous sommes en train d’essayer de résoudre le maximum de problèmes pour vous aider à réussir, car votre réussite est celle de la Tunisie”, promet Nasreddine Nsibi, ministre de la Formation professionnelle et de l’Emploi, lors de la tenue de la 18e édition du HEC’Challenge organisé du 22 au 29 janvier par l’Institut des hautes études commerciales sur le thème de L’innovation circulaire.
Il suffisait peut-être que l’innovation circulaire et la création de boucles vertes de valeur soient au cœur de la thématique de la 18e édition du HEC’Challenge pour inciter Nasreddine Nsibi, ministre de la Formation professionnelle et de l’Emploi, à rejoindre ces dizaines de jeunes gens surexcités par le tournoi non facultatif de l’Institut des hautes études commerciales (IHEC Carthage).
En tout cas, ce n’est pas ce que dit l’intéressé : « L’IHEC a beaucoup donné à la Tunisie ; l’un de mes profs à Montréal était issu de l’IHEC ». Question de prestige, donc ? Pas seulement. Le ministre reprend : « Ce qui m’interpelle pour le HEC’Challenge, c’est qu’il fait partie intégrante du cursus de ces jeunes, il n’est pas optionnel. C’est de la sorte que l’on forge les jeunes ; il faut les engager à entreprendre, travailler en équipe, et c’est également une expérience pour ceux qui les conseillent, les encadrent. Un enrichissement dans les deux sens. Et, pour ces jeunes, l’occasion de se dire quelques années plus tard, que ce challenge leur aura permis de devenir entrepreneurs, patrons de tel groupe… ».
Nasreddine Nsibi fait face à cette immense salle attentive qu’est la chapelle Sainte-Monique de l’IHEC Carthage ; l’auditoire semble en attente de perspectives. Il ne déçoit pas : « Nous sommes dans une phase où il faut repenser notre économie ; depuis quelques années, le modèle a montré ses limites ». Nous y voilà, semblent se dire les patrons, profs, et les dizaines d’étudiants en 2e année de master (en entrepreneuriat, intelligence marketing et veille stratégique, e-commerce / big data, marketing digital et tourisme).
« Ce que ces jeunes suivent pour le processus de développer l’esprit entrepreneurial, avoir de nouvelles idées de startups, aboutit à une dynamique montante : on commence petit et on devient moyen avant de grandir. C’est exactement cette logique que la Tunisie doit dupliquer partout », explique Nasreddine Nsibi. Mais le sujet de ‘duplication’ est complexe, et il le sait, au moins dans la variable de la fuite des cerveaux conjuguée au climat général des affaires. Voici ce qu’il confie à l’assistance, texto : « Les jeunes qui ont beaucoup de compétences ‘fuient’ à l’étranger, mais nous avons au moins la satisfaction que notre formation est demandée dans les pays développés ! (quelques rires dans la salle). Nous sommes conscients qu’il leur faut tout un environnement propice pour qu’ils puissent s’épanouir. Nous avons aujourd’hui un environnement des affaires très complexe et nous sommes en train d’essayer de résoudre le maximum de problèmes pour vous aider à réussir, car votre réussite est celle de la Tunisie ».