Le gouvernement a publié un document détaillant les priorités pour la période 2022-2024. Ainsi, le gouvernement affichait -9.2% de croissance en 2020 et 2.6% en 2021. Il souhaite passer à une valeur stable de 2.5% en 2022, 2023, 2024 pour aller vers une croissance de 3.0% en 2025, 2026. La masse salariale représentait 16.4% du PIB en 2020. Après la réforme, elle sera de 14.4% du PIB.
Les solutions mises en place pourront corriger le déséquilibre économique, rétablir une dynamique de l’activité et préserver le budget de l’Etat.
Ainsi, pour le ministère des Finances, il y a un nouveau plan pour la période 2022-2024 pour les secteurs à forte valeur ajoutée afin d’augmenter le niveau de développement économique et social et appliquer les réformes. Les conséquences seront une croissance économique stable et complète et la baisse du niveau de chômage, surtout chez les diplômés de l’enseignement supérieur.
Les buts et priorités de cette vision stratégique sont la réalisation d’une croissance économique complète et durable, l’amélioration du climat des affaires en rétablissant la confiance des investisseurs étrangers dans le potentiel tunisien, l’accélération de la réalisation des réformes économiques pour un équilibre financier du budget et une réduction de la dette, la réalisation de réformes fiscales pour concrétiser l’équité fiscale, aider les couches sociales les plus fragiles et poursuivre la réforme du système de compensation afin de l’orienter vers les plus nécessiteux, améliorer la gouvernance du secteur public et résoudre la crise sanitaire.
Réduction de la masse salariale
En 2021, la masse salariale était de 20.4 milliards de dinars, ce qui représente 59% du budget. Le gouvernement veut réviser ces chiffres à la baisse pour atteindre en 2024 14,4% du PIB.
Pour ce faire, le gouvernement propose un programme de retraite anticipée ou de facilitation de départ, avec une régulation de l’augmentation des salaires pour ceux qui continuent à travailler.
Le télétravail, le changement d’activité entre secteur public et secteur privé, le lien entre salaire et productivité et l’amélioration des conditions de départ pour raison de création d’entreprise sont envisagés.
Optimisation de la compensation
Le gouvernement vise à passer à la vérité des prix, tout en maintenant des subventions directes et mieux ciblées.
Le gouvernement vise à atteindre la vérité des prix dès 2026. Pour ce faire, il propose de continuer la régulation des prix pour les trois produits du pétrole, d’augmenter progressivement la subvention des produits sensibles puis de lever la subvention et réguler les prix de l’électricité et du gaz qui seront mesurés en fonction de la consommation.
En ce qui concerne les produits de base, le gouvernement veut supprimer les compensations sur une durée de 3 ans qui se termine en 2026.
Pour les produits de première nécessité, l’augmentation des prix du blé et de l’huile végétale sur les marchés mondiaux a entraîné une inflation. En 2022, une étude montrera la viabilité du modèle de la caisse de compensation, qui est appelée à évoluer vers un autre modèle. Ce modèle sera appliqué entre 2023 et 2026.
Réforme des entreprises publiques
Concernant la réforme des entreprises publiques, elle commencera par le changement du niveau de participation de l’Etat dans le capital de chaque société, l’étude de leur situation financière en remboursant les dettes et en enlevant les dépenses non nécessaires notamment. Également, les entreprises publiques seront modernisées par une revue des critères de sélection des candidats et des salaires pour les postes de direction. D’autres réformes sont étudiées pour les gestionnaires et actionnaires.
Les réformes fiscales visent à digitaliser les procédures fiscales, lutter contre l’évasion fiscale et enlever l’exemption de TVA sur certaines activités économiques.