Pour terminer le remboursement de ses dettes internes programmé pour 2021, l’Etat doit encore payer deux lignes de Bon du Trésor à Court Terme (BTC) : BTC 52 semaines 22/12/2021 pour 600 MTND et BTC 52 semaines 29/12/2021 pour 552 MTND. Pour la première échéance, le Trésor a déjà annoncé une adjudication demain, 16 décembre 2021, avec l’émission de BTC 26 semaines 22/06/2022 pour un montant de 600 MTND. La date prévue pour le règlement est le mercredi 22 décembre, le jour J pour le remboursement de la première ligne. Normalement, une seconde adjudication devrait suivre pour la seconde et dernière échéance.
Le choix de cette courte échéance traduit la préférence des souscripteurs qui ont montré de l’intérêt pour les maturités courtes lors de l’adjudication du 4 novembre 2021. Les banques et les assureurs ont tendance à observer les taux, sachant qu’un tel comportement traduit plutôt des attentes de hausse des taux. Pour le moment, le TMM colle avec le taux directeur, mais rien n’est exclu. Cela entre également dans la gestion actif-passif des établissements financiers qui semblent déjà prendre en considération la possibilité d’adjudications d’échange pour les deux échéances de BTA, respectivement prévues pour le 11/02/2022 (808,1 MTND) et le 09/05/2022 (810,6 MTND). Il vaut mieux donc récupérer rapidement de la liquidité.
Par ailleurs, et à la date du 14 décembre 2021, le compte courant du Trésor affiche un solde de 600 MTND. Néanmoins, il sera renfloué aujourd’hui par les 435,3 MTND levés dans le cadre d’une adjudication de BTA la semaine dernière, ainsi que par les déclarations de TVA des personnes physiques qui interviennent toujours au dernier jour du délai légal. De plus, il y aura le paiement de la dernière tranche des acomptes prévisionnels, ce qui permettra à l’Etat de respecter ses engagements pour ce mois de décembre.
L’exercice budgétaire serait ainsi couronné de succès, mais dans la douleur. 2022 sera aussi difficile que son précédent, et il faut attendre la loi de finances 2022 pour voir à quel point le marché local sera sollicité. Au vu des remboursements et des besoins, l’Etat devrait faire appel à pas moins de 5 milliards de dinars, sous forme de nouvelles levées et d’échanges.