A la fin de chaque année, le marché obligataire se ranime par les émissions des compagnies de leasing. Ces opérations entrent dans le cadre de la préparation du plan de refinancement de l’exercice à venir. Cette semaine, deux emprunts viennent d’être lancés.
Le premier concerne l’AIL qui compte lever 20 MTND à rembourser sur 5 ans et avec un taux d’intérêt de 9,60% l’an. Les souscriptions ont été lancées hier et prendront fin demain. Cela signifie que l’opération a été, de facto, clôturée avant le lancement.
Le second emprunt est celui de l’ATL qui vise à collecter 30 MTND, avec possibilité d’aller jusqu’à 40 MTND. Pour les obligations sur 5 ans, le taux est également de 9,60%. Pour celles sur 7 ans (dont deux années de grâce), le taux est de 9,80%. Les souscriptions à cet emprunt seront ouvertes le 20 décembre 2021 et clôturées, sans préavis, au plus tard le 13 janvier 2022. Elles peuvent être clôturées, sans préavis, dès que le montant maximum de l’émission est intégralement souscrit.
Les deux émissions devraient être couronnées de succès, bien que les titres de créances de l’Etat soient également attractifs. Après la levée de 600 MTND sous forme de BTCT la semaine dernière, le Trésor compte sortir aujourd’hui pour collecter, encore une fois, 600 MTND, mais cette fois via des BTA.
Le marché de dette tunisien n’a jamais vécu une telle dynamique, porté par des taux élevés et des rendements alléchants. Le problème est que ce sont les établissements de crédit qui en profitent, alors que les PME ne peuvent ni accéder à ce marché ni obtenir des crédits bancaires suffisants. C’est pour cette raison que ces montants astronomiques ne se transformeront jamais en des points de croissance.