La notion de self-management, bien qu’innovante, est victime de préjugés qui provoquent de la réticence chez ceux qui pourraient la pratiquer. En quoi consiste-t-elle ? Pourquoi l’adopter ?
Qu’est-ce que le self-management ?
Le self-management est notre capacité à gérer nos comportements, pensées et émotions de façon consciente et productive. Appliquée au domaine de l’entreprise, l’autogestion est le fait, pour une structure ou un groupe d’individus considéré, de confier la prise des décisions le concernant à l’ensemble de ses membres. Cela signifie que chaque employé devient une mini-entreprise, qu’il n’y a plus de supervision mais que chacun travaille en autonomie.
Par exemple, pour les cas de vols en entreprise, une vision éloignée du self-management consiste à enfermer à clé le matériel. La vision proche du self-management consiste à considérer l’employé comme honnête et autonome, et à laisser les lieux de stockage du matériel ouvert. Une telle vision réduirait les risques de vols, puisque l’employé reçoit des signes positifs de confiance de la part de son employeur. Etendu à d’autres tâches, le self-management fait des miracles.
Accéder au self-management
Selon le Harvard Business Review France : “Comme le souligne Marc Halévy dans ses travaux prospectivistes, nous n’avons d’autre choix que de passer de la pyramide à une structure en réseaux, à une organisation qu’il appelle réticulée. Et à la base de la structure, il y a le rôle, entité fondamentale d’où émergent la structure et le réseau. Ce dernier est, toujours selon Marc Halévy, « un ensemble structuré de petites entités autonomes en interactions fortes les unes avec les autres et fédérées par quelque chose qui est une identité commune et/ou un projet commun ». Le réseau est une façon adaptée de répondre aux complexités extérieures qui impliquent une nécessaire agilité.”
Ainsi, une telle vision du management empuissance les personnes, les pouvoirs de chacun étant limités par le pouvoir des autres.
Apprendre la responsabilité de soi et des autres
L’accès à plus d’autonomie et de pouvoir signifie également une plus grande responsabilité individuelle. Pour citer encore une fois HBR France : “Pas cette responsabilité qui se décrète (« Je te confie le rôle, tu en es désormais responsable »), mais une responsabilité qui est le fruit d’un échange énergétique au moment de la délégation. La personne qui prend en charge porte le sens, comprend de quoi il s’agit et souhaite avancer vers cet objectif sur lequel elle a pleinement conscience d’être attendue.”