L’aventure de l’équipe nationale de football démarre aujourd’hui dans la coupe arabe, avec une confrontation face à la Mauritanie. La Tunisie, avec un effectif parmi les plus riches de la compétition, figure parmi les prétendants sérieux au titre.
L’importance de cette compétition est double. Sur le plan sportif, c’est l’occasion de donner un temps de jeu aux joueurs qui ne l’ont pas eu lors des éliminatoires de la coupe du monde. Quelques semaines avant le démarrage de la coupe d’Afrique, il y a des places de titulaires à arracher. Pour certain joueurs, c’est une possibilité de faire une campagne gratuite de marketing s’ils veulent évoluer dans l’un des championnats du Golfe.
Mais il y a surtout une dimension financière. Les équipes qui vont quitter dès le premier tour recevront 500 000 $, celles qui se qualifieront pour les quarts de finale recevront chacune 750 000 $. Le cinquième de la compétition aura 1 000 000 $, le quatrième 1 500 000 $, le troisième 2 000 000 $, le deuxième 3 000 000 $ et le champion 5 000 000 $. L’enjeu est donc loin d’être négligeable, surtout pour la Fédération Tunisienne de Football qui affiche déjà un solde créditeur en devises.
Ces récompenses sont bien meilleures que celles de la CAN. En effet, l’Algérie a empoché 4 500 000 $ après sa victoire lors de la précédente compétition qui s’est déroulée en Egypte. La CAF entend augmenter les récompenses en négociant mieux avec les sponsors lors de la version camerounaise 2022.
Si elle remporte les deux compétitions, la Tunisie pourra encaisser près de 10 millions de dollars en quelques mois. La Fédération est vraiment riche, en attendant que cela se traduise par des investissements sportifs qui améliorent le niveau des compétitions locales. La gouvernance des clubs reste un grand point de faiblesse et le professionnalisme n’a réellement touché que quelques clubs. Le reste est toujours proie à des cycles de difficultés financières qui les font tourner en permanence dans un cercle vicieux.