La réglementation des changes a été parmi les sujets phares de l’intervention de Marouane El Abassi lors de sa participation à une conférence tenue par l’Atuge le 17 novembre dernier.
D’après le gouverneur de la BCT, la Banque centrale a choisi d’inscrire la refonte du code des changes dans un “cadre élargi”. Ce dernier inclut la politique monétaire et macroprudentielle dans le cadre du plan stratégique 2019-2022.
Abassi a indiqué que même si la refonte du code des changes “dépend du gouvernement et également de certaines dispositions du code de l’investissement”, un appui technique du FMI est en cours depuis deux ans.
Le but de cet appui? Arriver à la convertibilité du dinar dans les 2 à 3 années à venir. Mais rien n’est encore gagné. Au fait, Abassi estime qu’afin de “parvenir à l’abandon du contrôle des changes, il faut répondre à une liste de pré-requis”.
De quoi s’agit-il ?
En voici la liste :
– Des déficits jumeaux soutenables;
– Un endettement public soutenable;
– Une politique monétaire efficiente capable d’influencer les anticipations inflationnistes;
– Un système bancaire solide aguerri à la gestion des flux de capitaux et des risques y afférents;
– Un niveau de réserves en devises confortable, permettant à la BCT de défendre la valeur du dinar.
Ces conditions sont-elles atteignables dans les trois ans à venir ?