Le nouveau ministre canadien de l’Immigration Sean Fraser prévoit de maintenir, voire d’intensifier, les efforts du gouvernement pour accroître la présence des travailleurs étrangers dans le pays.
Sean Fraser, qui a été nommé à ce poste en octobre dernier, a déclaré que l’objectif de 401 mille résidences permanentes offertes en 2021 va être dépassé.
Dans une interview accordée à Bloomberg, Fraser a déclaré qu’il était même prêt à augmenter les objectifs d’immigrations pour l’année prochaine fixés à 411 mille personnes ― si besoin est pour pouvoir faire face aux pénuries de main-d’œuvre.
Le gouvernement a jusqu’à la mi-février prochain pour fournir de nouveaux objectifs d’immigration au Parlement, a déclaré Fraser.
Le Canada compte beaucoup sur la migration internationale comme principal moteur économique, les travailleurs nés à l’étranger représentant presque la totalité des gains d’emploi au cours de la dernière décennie.
Comme d’autres pays développés, le Canada souffre d’une population native vieillissante et de taux de fécondité relativement faibles, mais il a été en mesure de produire la croissance démographique la plus rapide du Groupe des Sept au cours des dernières années.
Alors que les flux migratoires ont ralenti pendant la pandémie en raison des restrictions de voyage, le gouvernement s’est adapté en transformant davantage de travailleurs étrangers temporaires et d’étudiants déjà présents dans le pays en résidents permanents, leur donnant ainsi la possibilité d’accéder à la citoyenneté.
Il y a plus d’un million de personnes dans le pays sans citoyenneté ni statut d’immigrant.
La stratégie a bien marché, semble-t-il. Les données d’octobre d’Immigration Canada montrent que 46 315 personnes ont obtenu la résidence permanente, un record mensuel qui a porté le nombre de nouveaux immigrants jusqu’à présent cette année à 313 838.
Le Canada doit offrir la résidence permanente à 44 000 nouveaux arrivants au cours de chacun des deux derniers mois de 2021 pour atteindre son objectif.