Tunisair a annoncé hier la signature d’une convention qui va lui permettre de se doter de quatre nouveaux avions pour compléter sa flotte composée de 29 appareils. Pour sa dernière tournée de shopping, la compagnie a choisi d’acquérir 4 Airbus 320 Neo ― portant ainsi le nombre d’Airbus 320 à sa disposition à 20.
Cette opération a été finalisée sous la forme d’un sale and lease-back. En d’autres termes, la compagnie va acquérir les aéronefs pour les vendre et les louer, par la suite, auprès de l’acheteur.
Cette opération, appelée également leaseback, est très populaire dans le monde de l’aviation.
Le leaseback est très souvent utilisé dans l’aviation commerciale pour récupérer les liquidités investies dans l’actif. Les compagnies, par exemple, vendent l’avion au bailleur, aux banques ou à d’autres institutions financières, qui louent en retour l’actif aux compagnies.
Des économies d’impôts peuvent également être réalisées par la compagnie dès que l’actif n’est plus en sa possession mais loué. En raison de l’importance du prix d’un avion et des moteurs, surtout les appareils neufs, les liquidités provenant de ce type de leaseback sont utilisées par les compagnies pour améliorer leurs performances financières.
En avril 2020, Delta Air Lines a conclu une transaction de cession-bail qui a libéré 1 milliard de dollars en liquide. La compagnie aérienne a conclu deux accords SLB distincts avec BBAM Aircraft Leasing & Management et Altavair AirFinance, levant respectivement 750 et 250 millions de dollars.
Cathay Pacific a levé environ 704 millions de dollars américains dans une transaction de cession-bail avec BOC Aviation, impliquant six Boeing 777-300ER, au début de la pandémie.