La Banque de Tunisie a affiché un recul de son PNB trimestriel de 7,1% à 84,623 MTND. Il faut avouer qu’il s’agit bien d’une surprise qui provient de la baisse de la marge d’intérêt de 15,6% à 51,300 MTND. Les commissions nettes sont restées stables à 15,453 MTND. Les revenus des portefeuilles sont passés de 14,772 MTND au troisième trimestre 2020 à 17,870 MTND cette année. Sur le troisième trimestre, l’encours net de crédits a baissé de 8,223 MTND, mais cela n’a pas l’air d’expliquer cette chute des intérêts encaissés.
Depuis le début de l’année, le PNB a légèrement augmenté de 0,2% à 270,306 MTND. La banque a réduit son activité d’octroi de crédits, puisque l’encours net des prêts a reculé de 36,799 MTND contre une progression des dépôts de 416,603 MTND. Ce ne sont pas les ressources qui manquent, ce sont plutôt les bonnes opportunités d’investissement qui se font rares.
Côté charges opératoires, la doyenne des banques tunisiennes a vu ce poste augmenter de 10,2% à 87,524 MTND, essentiellement sous le poids des frais de personnel (63,326 MTND).
Il n’y a pas de soucis sur la profitabilité de la banque pour l’ensemble de l’exercice 2021 puisqu’une activité plus rationalisée devrait permettre une maîtrise du coût du risque. Toutefois, et en regardant les chiffres d’autres établissements, nous pouvons confirmer que les niveaux de risque de défaut des entreprises n’ont jamais été aussi importants qu’aujourd’hui. Les banques se sont donc montrées plus exigeantes pour octroyer des crédits, ce qui pose un sérieux problème d’investissement et de croissance dans le pays.