Pour la prochaine visite de la délégation japonaise à Tunis lors du TICAD 8 en 2022, découvrez le candidat promis au poste, Fumio Kishida.
Fumio Kishida, ancien ministre des Affaires étrangères, a été choisi pour prendre la tête du parti de droite conservatrice Parti libéral-démocrate (PLD) au pouvoir. De ce fait, il succèdera à Yoshihide Suga, qui quittera son poste le 30 septembre. La décision définitive sera prise lors d’un vote au parlement qui se tiendra le 4 octobre.
Le premier ministre japonais sera celui qui viendra à Tunis pour le TICAD 8, qui se tiendra en 2022. Coorganisé par Tunisia-Africa Business Council (TABC) et l’ambassade du Japon en Tunisie, le sommet Japon-Afrique TICAD 8 se tiendra à Tunis, faisant de la Tunisie le relais entre le Japon et l’Afrique.
Kishida, 64 ans, ancien banquier, était élu d’Hiroshima à la chambre basse du Parlement depuis 1993. Il succède à ce poste à son père et son grand-père avant lui. Il devient ministre des Affaires étrangères de 2012 à 2017. Il accède au pouvoir à sa deuxième tentative, après avoir échoué face à Yoshihide Suga il y a un an. Cette fois-ci, il a obtenu 257 voix lors du second tour d’un scrutin interne au parti de droite au pouvoir contre 170 voix pour son adversaire, Taro Kono.
Fumio Kishida est diplômé en droit de l’université Waseda. Il est l’héritier d’une longue tradition familiale politique. En plus des Affaires étrangères, il a aussi été ministre d’État chargé d’Okinawa et des Territoires du Nord, de la Politique scientifique et technologique, de la Politique de Qualité de la vie et de la Réforme réglementaire, ministre d’État chargé des Consommateurs, ministre de la Défense par intérim et ministre d’État chargé de la Politique spatiale.
Sur le plan international, il devra faire face aux menaces que représentent la Corée du Nord et la Chine. Le programme de M. Kishida ne prévoyait cependant pas de modifier radicalement la politique étrangère, économique ou militaire du Japon. Fervent militant du désarmement nucléaire dans le monde, il avait notamment contribué à la visite de Barack Obama à Hiroshima en 2016, la première d’un président des Etats-Unis en exercice dans cette ville détruite par la bombe atomique, en 1945. Cela ne l’empêche pas d’être favorable à la relance du nucléaire civil au Japon, dont l’usage est très limité depuis la catastrophe de Fukushima, en 2011. En plus du redémarrage de réacteurs anciens, il plaide pour l’introduction de petits réacteurs modulaires.