Le futur et les défis du trading de l’énergie ont fait l’objet d’un webinaire organisé par le Forex Club de Tunisie avec Refinitiv. Une nouvelle circulaire publiée par la Banque centrale de Tunisie (BCT) a été émise le 31 mai 2021 portant sur les instruments de couverture contre les risques de change, de taux d’intérêt et des prix des produits de base.
Le nouveau texte réglementaire a permis de fusionner les anciens textes en vigueur en les résumant en deux circulaires : une première dédiée aux règles de fonctionnement des marchés et une seconde consacrée aux instruments de couverture.
La valeur ajoutée de cette évolution réside dans le texte régissant les produits dérivés puisqu’il est désormais possible de contracter un swap de taux d’intérêt sur le dinar et non seulement sur les devises. Il a également intégré les instruments de couverture sur le moyen et le long terme disponibles aux entreprises, y compris les opérations de commodities hedging qui sont possibles au niveau du secteur bancaire et sans intervention de la BCT. Il est aussi permis de bâtir une stratégie de couverture devise – devise. Les banques sont autorisées à répliquer les stratégies, ce qui leur permet d’offrir une couverture à des prix compétitifs. Le secteur va pouvoir monter en compétence et offrir un meilleur service de conseil au profit des entreprises.
Cette avancée est très importante car les flux d’informations sur les matières premières et les cours évoluent dans tous les sens. Les algorithmes peuvent aider au niveau de la collecte des flux des données et aider à la prise de décision, mais les entreprises ne peuvent pas se fier totalement à ces learning machines. Le problème est que plus on intègre d’informations, plus le temps de leur traitement est long et plus la prise de décision est lente. C’est à ce niveau que les banques pourraient porter de l’expertise pour que les industriels puissent optimiser leurs approvisionnements et/ou ventes et sécuriser de la sorte leurs marges.
Pour leur part, les entreprises tunisiennes doivent se doter de ressources humaines hautement qualifiées pour affiner l’identification de leurs besoins selon leurs cycles d’exploitation. Le cadre réglementaire permet maintenant de se protéger et il n’est plus permis de voir des pertes dues à ces opérations dans les bilans.