Il y a eu une augmentation de 63% des postes d’emploi en Tunisie entre août 2019 et août 2021. C’est ce que révèlent les chiffres clés de la Tunisia Investment Authority de janvier à août 2021. Donc même si la crise sanitaire a enrayé le développement économique, certains indicateurs se sont améliorés en deux ans, comme la création d’emplois mentionnée ci-dessus. La décentralisation a été mise en œuvre, puisque le gouvernorat de Gabès a connu une forte vague d’investissements.
Le développement régional demeure inégal, avec quelques améliorations. Le gouvernorat ayant reçu le plus d’investissements est le gouvernorat de Gabès, avec 121 MDT. Viennent ensuite Béja avec 104 MDT et Zaghouan avec 85 MDT. Au niveau des emplois, le gouvernorat de Monastir arrive en tête avec 219 emplois créés, puis viennent Béja avec 192 emplois et Zaghouan (145). Pour les projets, Gabès est encore premier avec 3 projets, suivi de Tunis, Sousse et Béjà avec deux projets chacun.
L’analyse de certains indicateurs se fait à deux niveaux, par rapport à août 2020 et par rapport à août 2021. Entre 2020 et 2021, la plupart des évolutions sont négatives, avec une diminution de moitié des projets de grande envergure. Le nombre de projets est passé de 34 en 2020 à 18 en 2021, soit une diminution de 47%. Les investissements en MDT sont passés de 1 499 en 2020 à 1 359 en 2021, soit -9%. Les postes d’emploi ont augmenté de 5% entre 2020 et 2021, passant de 8 111 à 8 503. Les projets d’intérêt national (PIN) ont connu la baisse la plus importante : -50%. Ce sont des projets dont le coût d’investissement est supérieur à 50 MDT ou dont l’emploi est supérieur à 500 postes. Ils étaient 14 en 2020 et sont devenus 7 en 2021.
Par contre, entre 2019 et 2021, la situation s’est globalement améliorée. Le nombre de projets est resté stable. Les postes d’emploi sont passés de 5 221 à 8 503, soit +63%. Les PIN ont diminué de 13%, passant de 8 à 7 en deux ans.
D’une façon générale, la création de projets a plutôt primé sur l’extension, avec 56% de création pour 44% d’extension. Les projets étaient presque aux deux tiers exportateurs, avec 61% de régimes totalement exportateurs. Ils étaient en majorité (61%) dans l’industrie, puis viennent les services (17%) et les énergies renouvelables (11%).