La Tunisie a été classée dans le top 5 des pays africains et dans le top 10 des pays arabes pour sa cybersécurité, selon l’indice mondial de cybersécurité publié par l’Union Internationale des Télécommunications (UIT). Elle se classe devant le Maroc et l’Algérie, et derrière l’Egypte en Afrique du Nord.
Avec un score de 86,23 sur 100, elle est 45ème mondiale. Le score comprend cinq notes sur 20 qui font un total de 100 : les mesures juridiques, techniques et organisationnelles, la capacité de développement et les mesures de coopération. Dans le détail de son score, la Tunisie a eu la meilleure note qui est 20/20 en mesures juridiques, et 12,21/20 en mesures d’organisation.
Le dernier indice mondial de cybersécurité indique que le niveau d’engagement de l’Afrique en matière de cybersécurité – ainsi que sa capacité de réaction aux menaces – reste faible par rapport aux autres continents. Le fossé se creuse entre le continent africain et les autres continents.
Au niveau africain, le top 3 comprend dans l’ordre Maurice, l’Egypte et la Tanzanie. Au niveau arabe, le top 3 comprend l’Arabie Saoudite, les Emirats Arabes Unis et l’Egypte. L’Arabie Saoudite est d’ailleurs classée deuxième mondiale derrière les Etats-Unis et ex aequo avec le Royaume Uni avec un score de 99,54.
La cybersécurité en Afrique : un risque nouveau et croissant
Alors que le monde continue de se remettre des perturbations causées par la pandémie de Covid-19, des mécanismes d’adaptation tels que le recours accru aux espaces de travail virtuels, aux marchés en ligne et à la gouvernance en ligne sont devenus la norme. Si cette évolution offre des possibilités de réorganiser les économies et de rationaliser la prestation des services publics, elle peut également accroître l’exposition à la cybercriminalité.
En Afrique, de nombreux pays ont constaté une augmentation des signalements de menaces numériques et de cyberactivités malveillantes. Cela se traduit notamment par le sabotage d’infrastructures publiques, des pertes dues à la fraude numérique et aux flux financiers illicites, ainsi que des atteintes à la sécurité nationale impliquant l’espionnage et le vol de renseignements par des groupes militants.
Pour remédier à ces vulnérabilités, il faut s’engager davantage en faveur de la cybersécurité. Il faut pour cela des garanties politiques applicables, des approches de prévention et de gestion des risques, ainsi que des technologies et des infrastructures capables de protéger le cyberenvironnement de chaque pays, ainsi que les actifs des utilisateurs finaux, particuliers et entreprises.