Mos, la startup fondée par la Tunisienne Amira Yahyaoui, est désormais une banque ! C’est ce qu’a annoncé la fondatrice dans un post publié sur le blog de la startup.
La jeune pousse, lancée en 2018 et financée par plusieurs grands fonds d’investissement tels que Séquoia et Jay-Z, vise à aider les étudiants américains à accéder facilement aux financements.
Car, en Amérique, retourner sur les bancs de l’université, après une longue rupture causée par la crise sanitaire, reste un grand défi. Alors que des millions d’étudiants à travers l’Amérique retournent aux campus cet automne, la plupart sont confrontés à la question inconfortable de savoir comment payer pour l’école, exacerbée par les défis financiers ravagés par la pandémie.
C’est un défi que Mos, la startup de Amira Yahiaoui, espère relever lorsqu’elle a lancé une application bancaire pour les étudiants au début de ce mois de septembre.
Depuis 2018, quelque 400 000 étudiants ont utilisé Mos pour recueillir une moyenne annuelle de 16 430 dollars en aide financière universitaire.
Avec la nouvelle transformation, la société espère que les étudiants qui utilisent ses services d’aide financière s’en tiendront à l’application pour gérer leurs économies et leurs investissements, comparer les options de prêts automobiles et, pourquoi pas, trouver un job.
“L’objectif n’est pas de devenir simplement une banque, mais plutôt d’aider à empêcher des étudiants d’être entraînés dans la crise de la dette étudiante de 1,7 billion de dollars aux États-Unis”, a écrit Yahyaoui dans un blog post annonçant la nouvelle transformation.
Face à la hausse des coûts universitaires, à l’envolée de la dette des consommateurs et à la baisse de confiance dans les banques depuis la crise financière de 2008, Mos est l’une des nombreuses startups fintechs qui voient le besoin de réinventer la banque pour une jeune génération.
Des services bancaires pour la génération Z
Yahyaoui envisage la croissance de ses nouveaux services bancaires, à mesure que ses utilisateurs de la génération Z se tournent vers elle pour obtenir de l’aide afin de payer leurs études, décrocher leur premier emploi et acheter leur première maison.
Une grande partie de la génération Z, née entre 1997 et 2012, a subi des pressions financières causées par la pandémie, tout en essayant d’entrer à l’université ou sur le marché du travail. Ces jeunes sont confrontés à une augmentation des coûts de l’éducation, du logement et des soins de santé.
A cet égard, Mos, qui fournit des services bancaires par l’intermédiaire d’une banque partenaire, Blue Ridge Ban, basée en Virginie, promet de ne facturer aucuns frais, même une fois les étudiants diplômés. Au lieu de cela, ellel prévoit de gagner de l’argent en faisant payer les prêteurs pour annoncer des prêts dans l’application, pour publier des offres d’emploi ou des stages et les collèges pour recruter des étudiants.
Mos fait partie d’une poignée de jeunes startups visant à capitaliser sur les besoins combinés de la génération Z en services bancaires et en conseils financiers.