Les banques centrales d’Australie, de Singapour et de Malaisie mènent un essai de paiements transfrontaliers en utilisant la monnaie numérique de la Banque centrale (CBDC).
Cette expérience a pour objectif d’évaluer si elles peuvent simplifier et réduire les coûts des transactions.
En effet, de nombreux gouvernements et banques centrales explorent l’utilisation des CBDC. Celles-ci sont des formes numériques de monnaies existantes. Prenons l’exemple de la Chine qui teste des CBDC axées sur la vente au détail conçues pour reproduire les espèces en circulation. D’autres pays envisagent d’utiliser des CBDC de gros pour améliorer le fonctionnement interne de leurs systèmes financiers.
La plupart des projets en sont encore à leurs débuts, mais l’élaboration de règles mondiales sur les CBDC pouvant être utilisées à l’échelle internationale est techniquement, potentiellement et politiquement compliquée.
Le mois dernier, une expérience semblable a été menée entre la Tunisie et la France avec la participation des banques centrales des deux pays, ainsi que des banques commerciales et plusieurs entreprises technologiques.
En fait, le projet des trois pays vise à développer des prototypes de plateformes partagées pour les transactions transfrontalières utilisant plusieurs CBDC. Ces plateformes permettent à leur tour aux institutions financières de traiter directement entre elles les CBDC. Ce qui pourrait éliminer le besoin d’intermédiaires et réduire le temps et le coût des transactions.
Par ailleurs, un autre projet dirigé par la BRI explorant l’utilisation des CBDC pour les paiements transfrontaliers est également en cours. Celui-ci implique des banques centrales de Chine, de Hong Kong, de Thaïlande et des Émirats arabes unis.