La réponse est évidente et indéniable ; l’accompagnement d’un repreneur d’une entreprise est indubitablement bénéfique pour ce dernier voire pour toute l’organisation et la continuité de ses activités. D’ailleurs dans la quasi-totalité des opérations de reprise, le repreneur demande une période de transition pendant laquelle il demande l’assistance de l’ancien patron. Il est même difficile de voir une entreprise cédée sans prévoir ce « passage obligé » sans lequel l’opération pourrait avorter. Il n’y a pas de règle concernant la durée d’accompagnement mais celle-ci doit prendre en général entre trois et six mois. Le cédant doit alors tenir compte de cette phase et s’y préparer psychologiquement ; il n’est pas toujours évident d’accepter que quelqu’un d’autre prenne sa place à la tête de l’entreprise.
Pour cette raison, il est préférable d’écourter la durée d’accompagnement, juste le temps nécessaire pour aider le repreneur à prendre le train en marche et à se mettre en place. L’accompagnement permet à la nouvelle équipe dirigeante de retrouver ses repères, de s’adapter et de vivre en symbiose avec les personnes faisant déjà partie de l’organisation, de comprendre et de maîtriser les rouages de l’activité. Pour l’effectif déjà en place, celui-ci a besoin d’être rassuré et de se familiariser le cas échéant aux nouvelles exigences et règles de gestion du nouveau management.
Parmi les grands problèmes à redouter le plus, c’est le blocage ou la résistance qui pourraient avoir lieu entre l’organisation déjà en place et la nouvelle équipe dirigeante. L’opposition de cultures différentes peut compliquer l’opération et nuire gravement au processus de reprise. Un accompagnement est généralement réussi : s’il est accepté de bon gré par les différentes parties prenantes à la transaction, si l’intervention du cédant n’est pas régulière et sa présence est partielle, et si tous les détails essentiels concernant l’activité sont communiqués au repreneur (présentation des clients, informations concernant les fournisseurs, le personnel, … etc.).
Évidemment, un accompagnement réussi doit permettre au final au cédant de se retirer sans causer de problèmes ou de difficultés au nouveau repreneur pour occuper pleinement sa place. Même si la période d’accompagnement est généralement fixée, rien n’empêche de prévoir des interventions ponctuelles et ultérieures à cette période de la part du cédant. Outre ses avantages pour le cédant et l’entreprise concernée, l’accompagnement peut s’avérer bénéfique même pour le cédant. Sur le plan psychologique, cette période de transition permet au patron sortant d’arrêter son activité en douceur. Au fur et à mesure que la nouvelle équipe se met en place pour prendre la relève, le cédant se rend compte que sa présence devient de moins en moins indispensable voire totalement superflue.