Il parait que la crise économique commence à peser sur les performances des véhicules d’investissements collectifs. Selon les statistiques publiées par le Conseil du Marché Financier, l’actif net des OPCVM obligataires est resté stable durant le mois de juillet pour s’établir à 4 379,6 MTND (4 380,6 MTND un mois auparavant). Depuis le début de l’année, c’est toujours une collecte nette considérable qui a été réalisée (354 MTND).
Il faut dire que ces derniers mois, il y a eu une stagnation de l’ensemble de l’activité économique. Rien ne semble fonctionner et la création de valeur, susceptible de se transformer en dépôts, s’est affaiblie. Pourtant, la demande sur les ressources des OPCVM est restée élevée, avec les souscriptions aux émissions de l’Etat et à l’emprunt national.
Les entreprises affichent un faible rythme d’émissions d’emprunts obligataires. Il y a surtout l’absence de catalyseurs qui incitent l’épargne à transiter vers ces véhicules. L’année dernière, l’événement de la hausse de la retenue à la source sur les intérêts des placements qui rapportent plus que TMM+1% a causé une fuite des dépôts bancaires vers les OPCVM. Maintenant, c’est le retour à la normale et nous pensons même que le rythme va significativement décélérer durant les mois à venir.
Si l’inflation continue à grimper, nous sommes convaincus que le régulateur n’hésitera pas à faire remonter les taux. Ce n’est pas nécessairement le bon moyen pour lutter contre la hausse des prix, mais c’est le seul moyen disponible. Un tel mouvement pourrait même nuire à moyen terme aux OPCVM qui plus les rendements bancaires sont bas, plus ils sont attractifs. D’ailleurs, l’encours de dépôts des banques s’est envolé sur ces derniers mois. Les établissements de crédits ont pu trouver les bonnes formules pour garder l’épargne, surtout via des plans de financement pour l’acquisition de biens.
Dans tout cela, les véhicules actions ne suscitent toujours pas l’intérêt. Les investisseurs sont toujours averses au risque et s’ils veulent le prendre, ils achètent directement sur le marché actions sans passer par un fonds dédié. C’est le vrai relais de croissance à condition que le marché reprenne les couleurs.