Les dépenses de l’État Tunisien durant les 5 premiers mois de l’année 2021 ont été de 14.4 milliards de dinars. Ceci représente une baisse de 3% par rapport aux 14.8 mdsTND rapportés durant la même période de l’année dernière.
De prime abord, ceci peut avoir l’air d’une bonne nouvelle. Mais une lecture plus approfondie du rapport publié par le ministère des finances nous pousse à nous poser quelques questions.
Car, en pleine crise sanitaire, on découvre que les dépenses de gestion et d’intervention ont considérablement diminué (-6 et -10% respectivement). C’est dans ces deux catégories qu’on trouve les dépenses en relation avec la lutte contre la Covid, et que nous sommes actuellement dans une pire situation de ce qu’on avait l’an dernier.
Par contre, les dépenses de rémunération ont continué leur tendance haussière, enregistrant une augmentation de 6.4% pour passer de 8 à 8.5 milliards de dinars.
Dans le rapport mensuel de l’exécution du budget de l’État publié par le ministère de l’investissement, on découvre également que les dépenses d’investissement sont dans le rouge, plongeant plus de … 40% ! Ainsi, ces dépenses ont passé de 1.6 à 0.9 milliards de dinars.
Durant la même période, l’intérêt de la dette publique a été de 1.59 milliards de dinars (dont 0.6 mdsTND pour la dette extérieure) alors qu’il était de 1.61 milliards de dinars durant les 5 premiers mois de l’année dernière. Ceci représente une légère baisse de 1.9%.
En ce qui concerne les ressources de l’État, le rapport du ministère des finances fait ressortir une amélioration de 13.6% ― passant de 11.4 à 13 milliards de dinars. Cette amélioration est principalement propulsée par la hausse des recettes fiscales qui ont crû de 10 à 12 mdsTND, soit une hausse de 18.3%.
Au cours des 5 premiers mois de l’année en cours, l’État Tunisien a souscrit une dette d’une valeur totale de 5.9 milliards de dinars, contre 4.9 mdsTND durant les cinq premiers mois de 2020. Ceci représente une hausse de 20% !