Le secteur automobile tunisien a réussi un très bon premier semestre 2021. En dépit des conditions économiques difficiles dont souffre une bonne partie des ménages, les concessionnaires ont réussi des performances meilleures que celles de 2019. Au total, ils ont vendu 29 164 véhicules, dont 24 095 véhicules particuliers, 3 899 camionnettes et 1 170 véhicules mixtes. Ces chiffres sont loin de ceux enregistré en 2019 et 2020, avec des ventes totales respectives de 22 638 et 19 174 véhicules.
Le mois de juin était excellent avec 7 649 immatriculations. Et ce, après un mois de mai intéressant (6 330 ventes) qui a permis de compenser un avril décevant (1 123 ventes).
Par segment, l’amélioration provient essentiellement des voitures particulières puisque celles utilitaires n’ont pas encore atteint la dynamique de 2019 à cause du ralentissement de la croissance économique. Les voitures populaires ont soutenu les ventes avec 4 800 voitures sur le premier semestre 2021 contre 2 926 sur la même période en 2020.
Par marque, HYUNDAI continue à se démarquer en occupant la première place des ventes avec 3 506 immatriculations, devant KIA (3 285) et RENAULT (2 228). TOYOTA a quitté le podium et s’est classée à la quatrième place avec 2 070 ventes. Dans le Top 10, aucune marque n’affiche une baisse de ses chiffres depuis le début de l’année, une bonne nouvelle pour le secteur. De plus, derrières ces ventes, il y aura une croissance sur les pièces de rechange et les services de maintenance et de réparation.
A la lumière de ces chiffres, nous pouvons légitimement se demander sur le pouvoir d’achat des tunisiens : est-ce qu’il a réellement baissé cette année ? En fait, plus de 65% de ces voitures sont destinées à l’usage personnel. C’est la nécessité d’avoir un véhicule pour ses déplacements, avec la mauvaise qualité du transport en commun, qui poussent une majorité des familles tunisiennes à allouer des ressources à l’acquisition d’une voiture plutôt qu’un autre bien et au détriment de la consommation d’autres produits et services. Les défaillances des entreprises de transport public font le bonheur des concessionnaires automobiles.