Lors de la 14ème édition de HR Expo, Zied Rouissi et Arnaud Maynadié ont débattu lors d’un panel autour des méthodes et des modalités d’évaluation.
Quelles solutions pour évaluer et renforcer les compétences de demain ? Tel était le thème du panel abordé avec Zied Rouissi, Directeur général au Centre National de la Formation Continue et de la Promotion Professionnelle et Arnaud Maynadié, associé-fondateur de Talenvia, cabinet de conseil en orientation et admissions, sous la modération de Zeineb Attya, directrice de HR Expo. Après avoir évoqué la mutation des compétences, les panélistes parlent de l’évaluation.
Une évaluation en plusieurs étapes
L’évaluation se fait de plusieurs façons et en plusieurs étapes : “Les évaluations des actions des employés sont une étape nécessaire pour la valorisation de l’accompagnement socio-professionnel de l’entreprise. On mesure combien d’heures de formation ont été réalisées. L’évaluation doit faire la comparaison entre les objectifs et les résultats pour arriver à une analyse, comme en ingénierie de formation”
L’ingénierie de formation est “un ensemble de démarches et de méthodes permettant de concevoir des actions et des dispositifs de formation afin d’atteindre un objectif précis. L’ingénierie de la formation est mise en œuvre au sein d’une organisation et vise le développement des compétences d’un apprenant dans le cadre d’un projet de formation.
Précisons toutefois que l’ingénierie de la formation est nouvelle et qu’elle est apparue seulement à la fin des années 70. Elle ne cesse donc d’évoluer au gré des travaux de chercheurs des sciences de l’éducation.” (Source : Digiforma).
Une fois l’ingénierie de formation mise en place arrive à la fin de la chaîne d’apprentissage l’évaluation. Les types d’évaluation sont les suivants : “L’évaluation à chaud, l’évaluation pédagogique, l’évaluation du transfert des apprentissages en situation réelle et l’évaluation à froid. En Tunisie, l’évaluation à chaud est fréquente mais les autres ne le sont pas. Par contre, pour les stagiaires de la formation professionnelle, toutes les évaluations sont faites. En formation professionnelle, 70% des formés trouvent un travail la première année. l’enseignement universitaire a d’autres résultats.”
Arnaud Maynadié, lui, insiste sur l’importance de la faculté d’adaptation : “Dans ce monde changeant, nous sommes dans une structure où nous avons besoin de nous adapter. Ce serait possible pour l’entreprise de transformer les modalités d’évaluation. Tout l’enjeu va être de juger la compétence du collaborateur ou de la collaboratrice. Il faut raisonner un terme d’intégration, de synergie des compétences. Pour les entreprises, vis-à-vis des organismes de formation, il faut considérer comment on évalue le collaborateur par ses pairs avec une évaluation bienveillante, non compétitive.”
En effet, les dernières études sur l’évaluation montrent l’évaluation sous un nouvel angle. Il parle de l’importance de ce qu’on appelle l’évaluation à 360°. Il s’agit d’une évaluation à la fois verticale, par les supérieurs hiérarchiques, et horizontale, par les collègues. Elle offre de nombreux avantages pour les salariés comme pour les managers, en donnant une vision complète de l’éventail des compétences.
Pour conclure, Zeineb Attya a évoqué l’idée d’un projet : l’observatoire des compétences du futur. Il aurait un impact immédiat sur les nouveaux métiers de l’avenir. “Il ne faut pas oublier non plus les compétences numériques, les compétences transverses comme les soft skills sur lesquels onous travaillons beaucoup actuellement. Elles deviennent fondamentales pour les génération Y et Z, qui ont une quête de sens, un désir de valorisation et de développement de soi, un self leadership et bien d’autres objectifs.” Les 2 intervenants ont reconnu l’importance et la sensibilisation et conscience de ces éléments