Le pays le mieux classé de l’Afrique du Nord dans le Startup Ecosystem Report pour la région Afrique – Moyen-Orient est l’Égypte. 9ème sur 10, elle a un score de 0.893. Elle est classée 70ème mondiale et a gagné 11 places par rapport à 2020. Dans le classement des villes, la ville du Caire est classée 10ème dans la région Afrique – Moyen-Orient. Elle est classée 180ème mondiale et a gagné 21 places par rapport à 2020. Elle a un score de 2.732. Au niveau régional, l’Égypte se classe 5ème en Afrique et 1ère en Afrique du Nord, avec un score plus de deux fois supérieur à celui de son premier concurrent d’Afrique du Nord, la Tunisie. Le Caire est classé 1er en Afrique du Nord, 5ème en Afrique et 73ème pour les transports et la technologie au niveau mondial. De même, Alexandrie, la deuxième ville la mieux classée d’Égypte, a fait un bond de 22 places et se classe au 180ème rang mondial.
L’écosystème égyptien des startups est l’un des plus forts d’Afrique du Nord et présente un grand potentiel, en particulier au Caire et à Alexandrie, compte tenu de la taille de leurs marchés. L’Égypte offre également aux entrepreneurs un accès à des talents qualifiés et abordables. L’écosystème égyptien des startups peut étendre son succès en renforçant l’esprit d’entreprise et en améliorant la réglementation. L’écosystème souffre actuellement d’un manque d’incubateurs et d’accélérateurs dédiés pour aider les startups en phase de démarrage à développer leur activité. Le secteur public devrait envisager des méthodes créatives pour attirer plus d’opportunités de financement pour les startups. L’Égypte compte plusieurs sociétés de capital-risque et initiatives de soutien du gouvernement qui offrent des financements aux startups, notamment Fekratek Sherkatek, qui aide les jeunes et les entrepreneurs égyptiens. Amélioration notable au cours des dernières années : l’amélioration de la vitesse et de la qualité de l’internet dans tout le pays, ce qui permettra aux entrepreneurs d’avoir accès à des services de qualité et d’être plus efficaces dans leur travail.
Les startups à ne pas perdre de vue sont :
- SCL, un système de gestion scolaire haut de gamme
- Shezlong, une plateforme de santé mentale en ligne qui permet aux patients d’être mis en relation avec des thérapeutes agréés via une visite vidéo sur mobile ou sur le web
- WideBot, la première plateforme d’IA conversationnelle de la région MENA.
Quant au Maroc, il est absent du top 20 des villes de la région Afrique – Moyen-Orient.
Le Maroc a perdu 12 places et occupe désormais le 95ème rang mondial. La seule ville à avoir progressé dans le classement cette année, et la ville la mieux classée du Maroc, est Casablanca.
Casablanca a gagné 14 places pour atteindre la 364ème place mondiale. Deuxième ville du Maroc, Agadir, a perdu 154 places pour atteindre la 554ème place, tandis que Rabat a perdu 8 places pour atteindre la 853ème place. Après deux années consécutives de baisse significative de son classement, le Maroc risque de quitter complètement le classement l’année prochaine. Pour éviter cela, au moins une ville doit se hisser dans le top 300 mondial, une tâche réalisable si l’on tient compte de la vaste population du Maroc, qui compte plus de 35 millions d’habitants.
L’écosystème des startups au Maroc offre une base abordable et stable pour les entrepreneurs et les startups qui souhaitent cibler le marché européen et le marché nord-africain. Avec une population jeune et talentueuse, qui se concentre sur la technologie et la connectivité, le Maroc a le potentiel pour devenir un centre d’innovation fort dans la région. Pour en témoigner, nous avons assisté ces dernières années à
une augmentation du nombre de jeunes marocains devenant des indépendants de haute qualité, acquérant l’expertise de leurs clients étrangers. Avec les bonnes initiatives, ces connaissances peuvent être utilisées pour construire la prochaine génération de startups marocaines.
Dans l’ensemble, les entrepreneurs marocains ont bénéficié d’un certain soutien de la part du gouvernement, avec des exonérations fiscales pour les startups et le programme Maroc Telecom. Il y a aussi l’initiative Maroc PME qui promeut les petites et moyennes entreprises.
En outre, une organisation à but non lucratif, StartUp Maroc, s’est engagée à promouvoir l’entrepreneuriat au Maroc. Le pays a connu plusieurs succès, notamment
Mazone, iPadian, et la toute dernière startup de Dabadoc.
Les défis auxquels l’écosystème des startups marocaines est confronté comprennent des problèmes économiques et sociaux partagés par de nombreux pays, tels que le faible taux d’alphabétisation et le manque d’éducation. Il y a aussi le faible accès à l’éducation et aux soins de santé, l’inégalité entre les sexes et l’insuffisance du financement des startups et de la législation. Si ces problèmes sont résolus, nous parions sur les entrepreneurs marocains pour qu’ils s’occupent du reste et aient un impact important sur leur écosystème local.
Startups à ne pas perdre de vue :
- Freterium, une plateforme prédictive de la chaîne d’approvisionnement, elle offre une gestion de flotte en temps réel aux expéditeurs
- Manageo.ma, un fournisseur de logiciels de gestion en ligne qui dessert les petites et moyennes entreprises au Maroc
- Invyad, qui fournit une solution de point de vente de bout en bout pour renforcer les MPME, en les aidant à vendre, à gérer et à développer leurs activités.