Depuis le mois de mars, ENI et Shell ont annoncé leur volonté de quitter la Tunisie l’année prochaine. Mais quelles sont les activités qui vont cesser ?
Reuters lance un pavé dans la mare en titrant le 26 mars “La Tunisie doit faire face à l’exode des géants pétroliers occidentaux”. Perte d’emplois, aggravation du déficit énergétique, perte de compétences, ces départs signifient la fin d’un cycle. Est-ce que les stations Shell vont fermer ? Vont-elles être revendues ? Et les champs pétroliers et de gaz, qui va en prendre la charge ?
Lors d’un entretien avec Le Manager, Mohamed Bougriba a résumé la situation en quelques mots : “Les stations Shell resteront en Tunisie. Il y a deux activités en Tunisie : l’exploration et la distribution. Nous resterons en Tunisie pour la distribution. C’est Shell Upstream qui a annoncé qu’il quittait la Tunisie”. Ceci est expliqué dans une autre dépêche de Reuters parue le 5 mai et qui a pour titre “Shell annonce à la Tunisie qu’elle prévoit de cesser ses activités upstream l’année prochaine”.
Donc la distribution de produits Shell à travers Vivo Energy demeurera en Tunisie, mais les deux champs de Miskar et Asdrubal ne seront plus exploités par Shell. Sur Reuters, il est indiqué que : “Le départ de Shell signifiera que la concession de Miskar, dans la ville méridionale de Gabès, sera rendue au gouvernement et Shell a également demandé la restitution anticipée du permis d’Asdrubal, qui expire en 2035.”
Pour rappel, la concession de Miskar est une concession de gaz naturel à Gabès 100% gérée par Shell et la concession de Asdrubal est une concession de pétrole et de gaz dans la région de Sfax exploitée à 50% par l’ETAP et 50% par Shell.