Le Brent a dépassé aujourd’hui la barre des 71 dollars, marquant ainsi un pic sur les deux dernières années. L’excellente reprise économique, qui a même dépassé les attentes des économistes, a renforcé la demande sur l’or noir dont le prix a augmenté de près de 30% depuis le début de l’année.
Selon l’OCDE, l’économie mondiale croîtrait de 5,8% en 2021 et de 4,4% en 2022, grâce à des programmes de vaccination efficaces. Les principales puissances affichent des perspectives positives. Les États-Unis atteindraient une croissance de 6,9% contre 8,5% pour la Chine. Le secteur manufacturier chinois a retrouvé son rythme de croisière avec un excellent mois de mai. Pour la Zone Euro, la croissance serait de 4,3%.
Ces chiffres ont incité les principaux producteurs à revoir leur politique dans une réunion organisée à distance aujourd’hui. L’objectif est de trouver un équilibre pour les marchés qui gardent toujours en mémoire la décision de l’OPEP+ de réduire massivement sa production en 2020. Une décision définitive sera prise lors d’une seconde réunion cette semaine, avec une forte possibilité de réviser à la hausse la production.
Les victimes de cette décision sont les pays émergents importateurs de pétrole, comme la Tunisie. Ces pays ne parviennent pas à vacciner leurs populations, ce qui les prive de retrouver leur rythme historique de croissance. Avec des budgets fragilisés et une obligation de soutenir les entreprises et les populations, une hausse des prix du pétrole n’est pas la bienvenue.
Concrètement pour nous, cela ne peut signifier que de nouvelles hausses des prix à la pompe dans les mois à venir. La seule question est de savoir jusqu’où ira le coût d’un litre de carburant d’ici la fin de l’année ?